"SpaceJuice", la e-cig version high

Soft Secrets
02 Jul 2015

Je vous l’avais promis dans un article précédent, voilà donc ma méthode pour faire un e-liquide maison, chargé en THC, à consommer en toute discrétion dans votre e-cig.


Je vous l’avais promis dans un article précédent, voilà donc ma méthode pour faire un e-liquide maison, chargé en THC, à consommer en toute discrétion dans votre e-cig.

Je vous l’avais promis dans un article précédent, voilà donc ma méthode pour faire un e-liquide maison, chargé en THC, à consommer en toute discrétion dans votre e-cig. Oui, la quête du graal a pris fin, voici le DIY (Do It Yourself) du siècle, livré à tous ! Depuis le début de la « hype » autour de la e-cigarette, on s’attend à ce que le monde de la vaporisation du cannabis et de la e-cigarette se rejoignent. C’est désormais une réalité. Certains se sont emparés du phénomène et on commercialise déjà, ici et là, des fioles du précieux nectar, chez nos amis Hollandais, ou des atomiseurs pré-remplis, du côté des clubs Espagnols.

Le BHO pesé, prêt à fondre

C’est a force de recherches et d’essais infructueux, que j’ai appris la méthode, au demeurant assez simple. Nous connaissions les vaporisateurs qui, déjà, nous faisaient entrer dans une nouvelle aire, en termes de consommation, mais avec un e-liquide Cannabique, on approche des sommets, que ce soit pour la réduction des risques, liés à la combustion, ou pour la discrétion à l’usage. Voici une méthode simple, mais très efficace pour vous y essayer, avec ou sans modération.

La théorie

Faire un e-liquide traditionnel est relativement simple. Prenez de la glycérine végétale (VG), du propylène glycol (PG) dans les proportions que vous souhaitez, dans une base pré-nicotinée, (si besoin) et quelques gouttes d’arômes (artificiels ou naturels) et le tour est joué. Faire un e-liquide chargé en THC est à peine plus compliqué, mais je dois avouer en avoir tout de même bavé pour trouver le bon procédé, garantissant une réussite systématique, et offrant à la fois le goût et les effets escomptés. Alors on fait comment ?

Ma méthode emploie une extraction de type BHO, diluée dans du propylène glycol, (propane-1,2-diol) pour une concentration par millilitre permettant des effets de légers à très puissants, selon vos gouts, et donc, selon la dilution. Cela implique évidemment de faire son extraction au préalable, mais c’est aujourd’hui devenu assez classique, et nous avons déjà expliqué la méthode dans des éditions précédentes. En théorie donc, je pensais utiliser ce que je savais sur les teintures de cannabis, et donc, je pensais devoir utiliser de la glycérine végétale seule. Il s’avère que ça n’est pas une très bonne idée. Le BHO a du mal à se mélanger à la VG, et même après plus d’une heure de chauffe, le liquide ressemblait plus à une vinaigrette qu’à un e-liquide. Des flaques se forment en surface malgré des efforts considérables pour le mélanger. Sans parler de ce qui se passe lorsque le liquide refroidit, là, c’est carrément la soupe de légumes !

Le secret réside dans l’utilisation du propylène glycol pur, qui lui, dissout le concentré quand la VG peine à s’y mélanger.

Il faut tout de même savoir que si vous voulez absolument utiliser de la VG (en cas d’allergie ou d’intolérance au PG, par exemple) vous pouvez utiliser du limonène ou de la lécithine, pour diluer votre BHO, avant de l’incorporer à la VG, toujours à chaud. Il faudra pour ce faire, employer 1ml de limonène pour 1g de BHO. Mélangez les pour diluer complètement le BHO, intégrez le mix à votre VG chauffée, et laissez mijoter 10 à 15 minutes.

La méthode que je vous présente maintenant emploie du propylène glycol, chauffé à 100/110°C dans lequel on dissout notre extraction. C’est aussi simple que ça. On pourra ensuite ajouter de la VG à notre e-liquide pour lui donner un plus gros rendu de vapeur et éventuellement, des arômes, tout comme pour un e-liquide conventionnel. Le propylène glycol a une composition qui en fait un solvant idéal pour un concentré comme le BHO.

Les ingrédients et matériels nécessaires

Le matériel et les produits nécessaire

Première étape, se procurer les ingrédients. On trouve facilement le propylène glycol et la glycérine végétale, en pharmacie, pour un prix très raisonnable (comptez 12 à 15 euros le litre de VG et entre 20 et 25 euros le litre de PG). Choisissez toujours des produits pharmaceutiques ou des bases pour e-cigarette, comme Revolute, Fuu, jamais de PG « industriel » car la composition peut légèrement différer et cela pourrait avoir des conséquences non négligeables… N’utilisez pas de base nicotinée non plus pour cette préparation car nous allons chauffer le tout et je sais que la nicotine se modifie lors de montée en température. Vous pourrez ajouter de la nicotine ultérieurement si vraiment vous y tenez. Il faut ensuite de quoi chauffer notre préparation. Nous aurons besoin d’une casserole et d’un bol ou encore mieux, d’un mijoteur ou « crocpot ». Une gazinière ou des plaques à induction feront largement l’affaire. Prévoyez aussi un bol ou un plat pour récupérer le liquide, et des fioles pour le stocker, une fois refroidi. Pour mesurer la quantité de propylène, que l’on va utiliser, vous pouvez vous servir d’une fiole de e-liquide vide (de 10ml à 30ml).

Le PG + BHO après 5mn de chauffe

Faites un calcul au préalable, pesez votre BHO et diluez en conséquence. Si 1g de BHO est dilué dans 10ml de liquide, vous aurez des effets similaires à ceux ressentis en tirant sur un joint. Pour un effet en 1 ou 2 bouffées, utilisez 1g de BHO dans 2,5ml de PG, soit 4g pour 10ml. Faites des estimations en fonction de ce que vous en attendez. Enfin, munissez-vous d’un ustensile pour mélanger, le mieux étant d’en choisir un en silicone mais une grosse cuillère fera aussi l’affaire.

Pour simplifier, je vais expliquer le procédé en utilisant une gazinière traditionnelle et des ustensiles de cuisine basiques, que nous avons tous chez nous à priori.

Passons aux fourneaux

Le mélange est prêt

Commencez par peser votre BHO, puis faites un calcul pour estimer la quantité de liquide nécessaire selon vos souhaits et votre consommation habituelle. J’utilise pour ma part, 1g de BHO affiné pour 10ml de liquide environ. Utilisez une seringue ou une fiole vide pour mesurer la quantité souhaitée de liquide de base. Si vous utilisez une gazinière ou des plaques à induction, utilisez un bain-marie pour chauffer la solution. Faites bouillir de l’eau dans une casserole, et placez un récipient dedans afin de chauffer le liquide, puis ajoutez-y votre BHO et laissez mijoter 15 à 20 minutes en gardant l’eau en ébullition lente (à feu très doux, donc). Vous observez votre BHO qui disparait lentement, se mélangeant au propylène glycol. Une fois le liquide bien homogène, retirez le du feu et laissez le refroidir 5 minutes et remplissez votre flacon du précieux liquide.

Si vous possédez un mijoteur ou « crocpot », versez directement votre liquide de base dedans, et choisissez le réglage « hot » autour de 120°C. Après quelques minutes de chauffe, déposez votre BHO dans le liquide chaud et remuez doucement jusqu’à la dilution complète du concentré. Dans le cas ou vous souhaiteriez ajouter de la VG, faites le à chaud une fois le BHO bien dissous dans le PG tout en remuant jusqu’à obtention d’un tout homogène. Votre liquide maison amélioré est prêt, vous pouvez le consommer immédiatement dans votre e-cigarette préférée. Attention tout de même : l’odeur a tendance à ne pas passer inaperçue. Evitez de vapoter (avec délectation) dans des endroits fermés ou proche des gens, car on reconnait assez facilement la bonne odeur d’huile…

Pour aller encore un peu plus loin dans l’aboutissement de notre quête de discrétion, on peut tout à fait agrémenter notre jus, d’arômes naturels ou artificiels. Il en existe des milliers, tabacs, fruités, gourmands, boissons. 

Mon flacon de SpaceJuice

Les combinaisons sont infinies. J’utilise pour ma part des arômes pour mes e-liquides « normaux » de différentes marques. Pour notre « spacejuice », on peut ajouter quelques gouttes d’arômes concentrés (généralement 15 gouttes / 10ml suffisent, cela dépend des marques). Cela sera suffisant pour masquer l’odeur à l’expiration de la vapeur tout en conservant le goût de notre BHO. Attention, quand même, aux mélanges douteux. Il ne faudrait pas que le résultat s’en trouve détestable, ce qui arrive parfois avec des e-liquides DIY. Une précision qui a son importance : un liquide auquel on aura ajouté des arômes aura besoin d’une période de repos appelée « steeping » pour que les saveurs se développent. On place la fiole dans le noir, et on l’agite chaque jour quelques secondes. Généralement, il faut compter 2 à 3 semaines pour que le liquide soit « steepé », sachant que ce sont les arômes de tabac qui ont le plus besoin de cette période de maturation.

Maintenant, on vape « high »

C’est parti pour la fumette du futur

Pour consommer notre spacejuice, il nous faut une cigarette électronique bien-sûr, mais un peu plus de puissance est préférable, pour profiter pleinement des effets de ce cher THC (la température de vaporisation du THC est d’environ 180°). Si l’on peut tout à fait consommer notre liquide dans un e-cig de base, on en tirera vraiment tous les bénéfices avec du matériel un peu plus puissant. Idéalement, un mod ou une box avec un atomiseur équipé de résistances le plus bas possible, voir avec un atomiseur reconstructible (encore mieux, en dripper, ces atomiseurs sans réservoir, avec plusieurs résistances.) C’est à une puissance comprise entre 20 et 30 W, que l’on a les meilleurs résultats. Un goût incroyable, et un effet « sur mesure », cette méthode est vraiment appréciable, croyez moi. Pour conclure, je vous invite vraiment à vous essayer à cette technique car elle pourrait changer la donne, dans un futur très proche..

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