Rassemblement pro-cannabis à Montréal

Soft Secrets
21 Apr 2014

Comme tous les 20 avril


Comme tous les 20 avril

MONTRÉAL – Ils étaient quelques dizaines à fumer tranquillement leur petit joint, dimanche après-midi, dans le parc du Mont-Royal à Montréal, d’abord par plaisir, mais aussi à l’occasion de la Journée internationale du cannabis.
Comme à tous les 20 avril, le rassemblement du 4/20 se tenait au pied du monument Georges-Étienne Cartier, sur l’avenue Du Parc. Installés sous une tente, quelques militants tentaient à leur façon de sensibiliser les passants à leur cause : la décriminalisation du cannabis, tant à des fins médicales que récréatives.


«Mon médicament, c’est la marijuana. Si je n’en prends pas, je fais constamment des crises d’épilepsie», a dit Mike Sandev, qui a une licence gouvernementale pour sa consommation thérapeutique.

M. Sandev exhorte le gouvernement fédéral à emboîter le pas à l’État du Colorado et à légaliser la marijuana. «Ça fait deux ans que je ne fais plus de crises d’épilepsie depuis que je prends un biscuit [de marijuana] chaque soir, a-t-il souligné. Ce sont les médecins qui décident, au fond. Si comme moi tu fais de l’épilepsie et que ton médecin ne veut pas t’en prescrire, tu vas être dans l’illégalité si tu consommes. Tu vas souffrir à cause de la décision d’un homme. C’est inconstitutionnel.»

Depuis 14 ans, Chantal Arroyo milite elle aussi pour cette cause, après avoir elle-même goûté à ce qu’elle appelle «les bienfaits du cannabis». «En 2000, je marchais dans un parc à Montréal et je me suis piquée sur un sac qui était rempli de seringues. J’ai dû faire des traitements préventifs de trithérapie pour l’hépatite et le VIH. Je devais ingérer 28 pilules par jour. C’était extrêmement difficile; je n’arrêtais pas de vomir et je n’arrivais pas à manger. Je suis allée voir mon médecin et je lui ai dit que je ne pouvais pas continuer. Il m’a dit, en cachette : "Fume un joint et ça va marcher".»

Mme Arroyo a écouté les conseils de son médecin et a consommé de la marijuana durant les trois mois qu’a duré sa trithérapie. «J’étais complètement abasourdie qu’il me dise ça à mots couverts. Je l’ai fait et ça a fonctionné. Mais j’étais considérée comme une criminelle de le faire!»

Depuis, elle tient à sensibiliser la population aux bienfaits du cannabis lorsque consommé avec modération, par nécessité ou par plaisir. «Il y a combien de personnes qui souffrent et qui doivent fumer, mais qui sont stigmatisés», a dit celle qui fait aussi un usage récréatif de la marijuana «parce que je ne supporte pas l’alcool».
Le 4/20, un mouvement mondial

Dimanche, Mme Arroyo distribuait des macarons du rassemblement du 4/20 aux badauds installés dans le parc du Mont-Royal.

Prononcé «four-twenty» en anglais, le 4/20 est une expression faisant référence à la consommation de cannabis. Partout dans le monde, des rassemblements pour la légalisation du cannabis ont lieu le 20 avril (soit le 20 du 4e mois).

À Ottawa, plusieurs centaines de pro-cannabis se sont rassemblés en après-midi sur la colline du Parlement le temps d’allumer un petit joint ou deux. Les organisateurs se réjouissaient de l’engouement suscité par l’événement, qui a semblé décontenancer les touristes qui se baladaient tranquillement en ce dimanche de Pâques.

Source : http://fr.canoe.ca/

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