Devenez saisonniers dans la récolte de cannabis en Californie

Prêts pour la version californienne des vendanges?

Faire les vendanges, voilà un bon plan pour qui a envie de se faire de la fraîche pendant la période estivale. Seulement, êtes-vous prêt pour sa version californienne, à base de rempotage de pieds de beuh ?

La Californie du Nord, NorCal pour les intimes, est devenu le nouvel eldorado des prospecteurs d’or vert.

En effet, du chemin a été fait depuis l’autorisation de consommer du cannabis à usage médical passée en 1996 dans cet état. En entraînant plusieurs autres dans un effet domino: c’est ainsi qu’en novembre 2012, ceux de Washington et du Colorado dépénalisaient pour leur part les cannabinoides à usage récréatif.

Même si, au niveau fédéral, tout possesseur d’herbe tombe encore sous le coup de l’illégalité et s’expose donc à des descentes de la DEA, ainsi que l’Université Oaksterdam en avait fait les frais tandis que sa petite soeur californienne, la THC University, touche du bois.

L’Emerald Triangle, le nouveau poumon vert des U.S

L’Amérique a beau n’assumer qu’à moitié dénombrer autant de consommateurs en son sein, toute partagée qu’elle est entre des principes constitutionnels inflexibles et une législation locale volontiers progressiste, dans les faits on accepte mieux le produit dans plusieurs coins du territoire. C’est le cas de la NorCal où les fermes à herbe alimentant tous les dispensaires de L.A et Sacramento ont poussé comme des champignons ces dernières années, au point de former l »’Emerald Triangle », une zone de culture intensive de chanvre.

Interwievée par nos confrères des Inrocks, Elsa une étudiante 26 ans a été saisonnière de septembre à janvier dernier dans l’un de ces hot spots, Cony Lake. Elle a surtout été attirée par l’originalité de la mission, car la paie reste somme toute modeste à raison de 80 euros la journée de travail: hébergée sur place, elle touche moins que des collègues qui crèchent chez eux après le taf.

Stage en culture de variétés californiennes

Au programme, du 7h-13h et plusieurs étapes à respecter: rempotage, récolte, séchage ou encore manucure. Et toutes ces subtilités qu’on ne peut apprendre que sur le terrain, de la lutte contre le fléau des araignées rouges à l’effeuillage des têtes, en passant par leur stockage suffisamment aéré sous peine de moisissures… Avec un bon bilan au terme de la session, de 80 pieds mis en terre pour près de 15 kg récoltés.

Et surtout de bons souvenirs entre récoltants, tous également de passage et généralement étudiants. Notamment les ateliers d’ébranchage qui virent en chansons paillardes ou en relaxation yoguiste improvisée pour se donner du courage. En plus des rencontres humaines, proprement inoubliables, et d’acquis en jardinerie, la française a pu avoir, en outre, un bon aperçu de la variété des herbes cultivées en Amérique du Nord: Purple Cadillac, Blue Dream en passant par la Coton Candy ou encore la White Fire. A quand un équivalent dans nos pays ?!
Source :  http://mcetv.fr/