Moby Dick 2

Soft Secrets
26 Jul 2011

En 2005, nous avons sorti sur le Marché la Moby Dick, et immédiatement cette dernière provoqua auprès des cultivateurs qui l'essayèrent une passion sans précédent. A partir de ce jour, la référence en matière de graines féminisées n'était plus Hollandaise mais locale. C'était une variété de premier choix, vigoureuse, productive et puissante, soit bien meilleure que les génétiques disponibles à ce moment là.


En 2005, nous avons sorti sur le Marché la Moby Dick, et immédiatement cette dernière provoqua auprès des cultivateurs qui l'essayèrent une passion sans précédent. A partir de ce jour, la référence en matière de graines féminisées n'était plus Hollandaise mais locale. C'était une variété de premier choix, vigoureuse, productive et puissante, soit bien meilleure que les génétiques disponibles à ce moment là.

Informations breeder:

En 2005, nous avons sorti sur le Marché la Moby Dick, et immédiatement cette dernière provoqua auprès des cultivateurs qui l'essayèrent une passion sans précédent. A partir de ce jour, la référence en matière de graines féminisées n'était plus Hollandaise mais locale. C'était une variété de premier choix, vigoureuse, productive et puissante, soit bien meilleure que les génétiques disponibles à ce moment là. Les années ont passé et la Moby Dick s'est convertie en la génétique la plus connue de notre catalogue. Nombreux furent les cultivateurs recherchant une autre Moby Dick, c'est pourquoi nous avons pensé à modifier son unique défaut: sa production. La puissance et la vigueur végétative n'étant pas inscrites sur la liste des améliorations possibles.

Croisant notre mère JYD Haze avec une autre mère indica non dominante à forte production de la variété Northern Lights, nous avons réussi à maintenir le caractère sativa du croisement au niveau du goût et de la puissance, tout en améliorant son rendement. Pour arriver à cela nous avons utilisé la mère la plus productive de toute notre collection, une indica non dominante, puissante et stable. Ainsi la version améliorée bénéficie des mêmes atouts, simplement elle produit plus de fleurs pour le même temps de floraison. En extérieur l'augmentation de production se note le plus dans les régions ensoleillées comme la Méditerranée. En intérieur le phénomène se voit sur les plantes les mieux éclairées et sur celles bénéficiant de la meilleure alimentation. Faites le test et vous verrez la différence! Si vous désirez voir la force véritable d'une Moby Dick#2 utilisez une gamme complète d'engrais et travaillez minimum avec 800 wtts par mètre carré car qui dit intensité lumineuse élevée dit forcément nourriture abondante. C'est pourquoi nous vous conseillons un EC de 2.00 avec un apport continu en fer, magnésium et zinc. Pour les cultures hydroponiques mieux vaut disposer d'un PH à 5.5 afin de faciliter l'absorption de fer et si les cultures sont en terre prévilégiez un PH à 6.

Comme sa sœur, elle se récolte entre le 10 et le 25 d'Octobre, et même si l'humidité d'automne pousse à la prolifération de champignons, la Moby dick#2 résistera correctement. Puissance très élevée, déconseillée aux consommateurs inexpérimentés.

Rapport personnel:

Seed bank: Dinafem seeds

Jours de floraison à 12h: 60-70.
Récolte en extérieur: Du 15 au 25 d'Octobre.
THC: Elevé. (16%-20%)
CBD: Faible.

Production : Très élevée.
Hauteur en extérieur: Jusqu'à 3,5 mètres.
Composition: Sativa 65% - Indica 35%.
Génotype: JYD Haze x Northern Lights.

Apres l'énorme succès de la Moby Dick lancée en 2005 par la banque de graines Dinafem, cette dernière a décidé de lancer en 2010 une nouvelle variété sous cette appellation, estampillée Moby Dick#2. On ne compte plus les retours positifs sur cette banque de graines féminisées dont la réputation est désormais très solide.
Moby Dick première du nom était un croisement Haze x White Widow, très puissante en THC (~16-20%) et faible en CBD. L'expérience de sa consommation était particulièrement intense. Pour ce second opus, on garde les mêmes caractéristiques mais avec un objectif avoué : augmenter la productivité. Pour cela, Dinafem a fait appel à une mère Northern Lights pour remplacer la White Widow. L'ascendant haze est bien sur conservé, par une mère JYD Haze utilisée également dans trois autres croisements chez Dinafem. Une culture relativement courte pour une production élevée d'herbe à la "puissance très élevée, déconseillée aux consommateurs inexpérimentés „ (sic), l'enjeu est plus que motivant !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour cette session, afin de voir un peu ce que cette petite me réservait, j'ai décidé d'éviter une culture One-Bud ou buisson classique. J'ai opté pour un palissage + pinçage afin de multiplier les ramifications et optimiser le nombre de buds au niveau de la canopée. Le second objectif avoué a été de vérifier que malgré les multiples manipulations et stress, la plante reste bien féminisée et qu'aucune poche de pollen ne vienne gâcher la récolte. Malgré la très bonne réputation de Dinafem à ce niveau, on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. De plus, dans une optique de bouturage, connaitre les facultés de résistance au stress de la plante est très important.

La lumière est principalement une 400W HPS pour la floraison, épaulée si besoin est d'une 250W HPS. Si je me sens l'âme conquérante, je sors même une seconde 400W HPS, mais ca n'a pas été nécessaire cette fois-ci. En croissance, deux lampes éco 85W et une 175W MH baignent les petites de leur spectre blanc. Ce sont les mêmes écos qui servent au bouturage. L'éclairage est épaulé par un revêtement des parois en mylar. Le tout - fortement - ventilé 24/24.

Apres la lumière et la technique de culture, le substrat. Cette culture s'est effectuée en terre. Je prépare mon terreau moi-même, en ajoutant à un terreau classique, passé préalablement au micro-onde pour détruire toute forme de vie néfaste (œufs, larves, champignons...): 10-20% de perlite pour le drainage et la rétention d'eau, 10-20% de coco pour l'aérer, et pour le dernier rempotage avant la floraison un peu de corne torréfiée et de sang séché pour un amendement progressif. Le tout fortement brassé doit pouvoir faire une boule dans la main qui s'effrite facilement sans tomber en poussière. Une boule trop compacte serait caractéristique du caractère argileux du substrat, ce que l'on ne veut pas pour nos racines qui doivent respirer.

La gamme d'engraissage est la gamme Hesi, agrémentée de quelques ajouts. La gamme se compose du complexe racinaire, des enzymes Powerzyme, des vitamines Supervit, de l'engrais croissance TNT, de l'engrais floraison, et du complément floraison Phosphore +. J'y ajoute du GHE Diamond Nectar, acide fulvique, du Ionic Nitrozyme, un booster de croissance, du Hammerhead d'Advanced Nutrients, booster de fin de floraison, et un pH- d'aquariophilie. Peu importe l'avis que l'on porte sur la gamme Hesi, on se doit de reconnaitre qu'il manque un vrai booster de fin de floraison pour un ratio optimum K=2P les dernières semaines avant le rinçage. Le programme d'engraissage proposé est à adapter. Personnellement, je n'engraisse qu'une fois sur deux arrosages, avec des doses évoluant de 50% du programme à 90% selon le stade d'avancement des plantes.

Une fois tout cela présenté, en avant pour la culture proprement dite ! Les graines sont plongées une nuit dans un verre d'eau à température. Après qu'elles se soient correctement réhydratées, direction deux feuilles d'essuie-tout humides, à l'abri de la lumière. Premier bon point, les germes apparaissent en 36h. Les graines germées sont directement placées dans des cubes de laine de roche (ldr) tamponnés à pH=6.5, je referme pour protéger les germes fragiles de la lumière. Les cubes de ldr sont ensuite placés dans une serre, entouré de vermiculite. Un premier arrosage à la pipette d'un mélange eau + complexe racinaire ajusté, je referme la serre et je place le tout sous une lampe éco a spectre blanc.

Rapidement les cotylédons apparaissent, les plantes ont l'air vigoureuses, racinent rapidement et développent leurs premières feuilles, je les rempote en petits pots direction le placard croissance pour commencer la propagation racinaire et foliaire. A ce stade j'arrose avec du complexe racinaire, des enzymes et de l'acide fulvique à chaque arrosage. 1 fois par semaine je pulvérise du Nitrozyme moyennement dosé pour l'apport en azote.

A3-4 étages de feuilles et lorsque les racines pointent leurs nez sous le pot, je rempote dans des pots plus consistant de 2L. Désormais la croissance est bien entamée et les plantes vigoureuses, aux folioles assez larges et aux courts entrenœuds malgré la description breeder 65% sativa. Pour développer les secondaires rapidement, je pince dès le 7-8ème niveau de feuilles, puis je pince régulièrement les plantes pour les épaissir. Durant toute cette période j'engraisse en racinaire un arrosage sur deux. Je conserve les enzymes, le complexe racinaire et l'acide fulvique à chaque arrosage.

Elles réagissent bien au palissage et les secondaires viennent quasiment rejoindre l'apex avant le passage en flo. Après rempotage en pots de 11 litres, un dernier palissage « à plat », c'est-à-dire le plus bas possible selon les négociations avec le tronc et les secondaires, et changement de cycle nycthéméral, on passe en 12-12. Direction la salle de floraison où les plantes s'échelonnent en âge entre la prime jeunesse et la sénescence avancée. Pour ce premier grow, je place les plantes au meilleur spot, plein centre du placo pour qu'elles récupèrent un max de lumière. Comme il y a d'autres plantes autour, je ne sors pas la MH, que j'utilise parfois lorsque je veux maintenir les entrenœuds à des proportions raisonnables lors du stretch.

Le stretch se passe bien, un x2 - x3 facile à gérer, quelques pinçages et la croissance végétative se déroule toute seule. On sent que les plante ont pas mal de vigueur, je leur donne beaucoup d'azote pendant ces quinze jours où leurs métabolismes sont en pleine mutation. Elles me le rendent bien avec un feuillage large, bien vert, et des pistils qui apparaissent rapidement. Dès la fin du stretch, on commence à apercevoir des trichomes sur les feuilles les plus hautes. Malgré la différence de parenté, elle porte bien son nom, la Moby Dick 1 m'avait déjà fait ca, de même que la White Widow.

Une fois le stretch derrière nous, « y a plus qu'à », gourmandes mais sans plus, elles acceptent de bonnes variations en engraissage, sans trop se manifester. Facile à gérer à ce niveau-là. Je suggère aux futurs growers qui sont intéressés par cette variété de venir rapidement l'étayer par un bon tuteur ou un filet posé dès la fin de stretch. Les buds s'épaississent rapidement, formées de beaux calices superposés, de plus en plus compacts. Le filet - voire le grillage - de soutien me semble parfait pour éviter de gaspiller trop d'énergie dans la formation de branches et focaliser toute la puissance contenue vers les fleurs.

Et de la puissance, elles en ont sous le capot, je ne suis pas fan de la coupe d'apex, et vu la tête principale de la MD2 je ne suis pas prêt de changer d'avis. Brillante, dure comme de la pierre, elle gonfle sans discontinuer du début à la toute fin de flo. Je pense les avoir soutenues un peu trop tard et avoir conservé un peu trop de secondaires pour qu'elles expriment toute leur vigueur, mais déjà le résultat est très raisonnable.

Un régime plutôt moyen, un arrosage sur deux à l'eau et la flo se déroule tranquillement, on arrive au rinçage sans presque s'en rendre compte ! Un check des trichomes à 60 jours de flo, juste pour contrôler, les trichomes laiteux commencent à être bien présents, mais il faut clairement attendre encore que les translucides murissent pendant un bon rinçage. Pour commencer le rinçage, je prépare un gros volume d'eau+enzymes et je flush chacun des pots avec plus de 5 litres de ce mélange chacun en pratiquant un bassinage, c'est-a-dire un arrosage très progressif du substrat par une pluie fine, en plusieurs fois espacées de 10-20 minutes. Une fois le substrat bien imbibé, j'y vais plus franchement. Les enzymes dissolvent les accumulations de sel qui sont directement évacuées vers la baignoire - c'est le plus pratique pour un tel flush. Le drain important est un premier gros rinçage du substrat, ensuite c'est aux plantes de faire le travail et d'aller puiser - et épuiser - le substrat de tous ses nutriments.

Malgré ce rinçage assez long, la sénescence n'est pas flagrante, je coupe lorsque les trichomes sont 20% ambrés et 80% laiteux, à flo+76. Les caractéristiques de cette herbe sont déjà impressionnantes, je préfère éviter de récolter trop ambré, sinon je vais devoir approcher le frigo et la douche du canapé à cause de l'effet couchlock. Suspendues dans un placard 48h pour la première phase de séchage, je place ensuite les branches les unes à coté des autres dans ma stach box où je peux contrôler plus précisément l'humidité grâce à un hygromètre en façade et à une mousse absorbante. J'utilise beaucoup plus ma stach box pour le séchage que pour conserver mon matos de roulage etc. Je trouve la maitrise du séchage intéressante, même si je ne peux pas tout mettre à sécher dedans, je réserve ca aux plus grosses têtes. Pour que l'humidité ne stagne pas, je tourne régulièrement les buds. Ainsi il n'y a pas vraiment de break entre le séchage et le curing. Le séchage est tellement progressif que l'herbe s'affine en même temps. Au bout de trois à quatre semaines, je vérifie que l'herbe est suffisamment affinée pour la passer en bocaux où elle va continuer à évoluer un peu pendant une semaine ou deux.

C'est un peu poussé, mais deux bonnes semaines de rinçage, 1 mois de séchage-curing, c'est un minimum pour commencer à vraiment apprécier le potentiel gustatif et odoriférant d'une herbe. Elle va ensuite continuer à se bonifier tout doucement dans son bocal. Si je vois qu'elle sèche trop - clairement quand elle part en farine à l'effritage - une rondelle de carotte dans un mouchoir quelques heures dans le bocal fermé et c'est reparti pour un tour, elle se ré-humidifie suffisamment pour prolonger l'affinage.

Je l'avais déjà vu lors de la récolte, mais une inspection poussée ne révèle aucune banane, aucune poche de pollen cachée. Je verrai sur les boutures si le stress du bouturage influe ou pas sur ce paramètre, en tout cas pour les plants issus de la graine c'est une réussite. De belles fleurs pleines de trichomes, l'odeur est riche et forte, avant même de toucher. Un effritage grossier, la pièce sent très très fort d'un coup, c'est une herbe puissante que l'on tient entre les doigts. Collante, je note mentalement de ne plus l'effriter qu'au grinder et je lance le Volcano pour profiter pleinement des aromes qu'elle propose.

Bon alors là, comment dire. Je voulais décrire au fur et à mesure le gout, la montée, l'effet, mais j'ai du abandonner pour profiter pleinement. L'avantage de la vaporisation, c'est que ca monte assez lentement - comparativement au joint - mais ca monte très longtemps. L'avertissement de Dinafem est fairplay, cette herbe est déconseillée aux fumeurs inexpérimentés. Un high rapide d'une dizaine de minutes, suivi d'un long long stone, la vaporisation diminuant la lourdeur physique, on n'est pas - complètement - collé au canapé, mais pas loin.
Pour un joint classique bien chargé, une fumée assez lourde, une montée très rapide, un stone très puissant, physique, ca pousse sur les paupières, pour environ 1h30, une descente pas trop brusque qui donne tout de même bien envie de s'en rouler un autre. Le gout est fort, mais néanmoins assez commun.

Au final une herbe très puissante et relativement productive, stable, pas si gourmande que le laisse penser la description breeder. Pas à mettre entre toutes les mains pour la consommation, elle convient à tous types de cultivateurs. Définitivement une herbe pour se détendre fortement ou pour dormir. Pour les amateurs du genre, mais pas essentielle dans la collection de tous les growers.

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