Un French Grower aux USA

Soft Secrets
22 Jan 2018

California dreaming… yet stay awake! Dans l’un des mes articles, je vous parlais de l’utilisation massive et illégale des PGR’s (Plant Growth Regulators). En travaillant en tant que consultant pour différentes entreprises j’ai fais un constat navrant : 90% de mes (ex) clients les utilisent. Evidement, ça ne s’arrête pas là : le manque d’expérience et leur cupidité les poussent à utiliser toute la panoplie de fongicides, pesticides et autre poison.     


Va sans dire que pour travailler avec notre entreprise, nous leur demandons de se débarrasser de toutes ces mauvaises choses. Il est hors de question d’être associé à de telles pratiques. Quand vous connaissez votre métier, il est très simple de s’occuper d’un jardin proprement si tant est que l’on soit un peu vaillant. Juste une petite poignée de ces entreprises travaillent avec éthique et passion. La Californie a beaucoup à offrir mais en dehors des meilleures génétiques du monde et des techniques de culture avancées voici ce qu’il en est : un jardin est un puzzle, c’est a dire que si une pièce est manquante, le résultat est un échec. Chaque partie est indispensable.

Les investisseurs

Ils n’ont aucune idée de ce qu’est le cannabis et s’en foutent royalement, tout ce qu’ils voient c’est le potentiel monétaire, ils investissent des millions dans des licences, des entrepôts, du terrain, des loyers ou du matériel. Délirant, ils font des business plans détaillant : 1gr/watt x $6000 kilo x 6 récolte par an = BANK ! Le problème est qu’ils ne connaissent rien a la culture, et dans 98% des cas ils engagent un « master grower » qui, parce qu’il cultivait sous 10 lampes dans son garage pense qu’il peut gérer un entrepôt de 400. Grosse erreur ! C’est ce qui est arrivé à chacun de mes clients sans exception et à l’arrivé, la note et très salée. Autant vous dire que le réveil est difficile quand aucun profit n’est généré après 2 ans.

Les « growers »

Pour moi, les growers sont les plus délicats à choisir. Il n’y a rien de plus facile que de trouver des gens qui veulent travailler dans les jardins. Le problème : grower, ça sonne bien quand on en parle, c’est cool, c’est super glam, mais en réalité, la plupart des gens se rendent vite compte que grower, c’est la même chose que n’importe quel autre boulot de jardinier. Après quelques mois, le glamour s’estompe, la motivation redescend et si on n’ est pas fait pour ça, on se retrouve dans la même routine que dans n’importe quel autre job, spécialement le lundi matin quand il faut s’occuper de la montagne d’ordure a recycler. Ces personnes ne sont pas faites pour ce métier et compromettent grandement l’avenir de l’entreprise. Tout cela représente des problèmes pour les entreprises mais quels sont les risques pour les patients et les clients ?

Tour d’horizon des les entreprises d’edibles et concentrates

Récemment sur instagram, @archiveseedbank a publié un rapport accablant incluant les 100 plus grandes marques de concentrés et edibles. Résultat sans appel : tous testés positives au fongicides et/ou pesticides mais aussi differents champignons. Intéressant car la plupart prétendent être bio et ont même des résultats labo pour appuyer leur thèses (merci les labos privés). Ces grandes marques déplacent un très gros volume sur tout le territoire du cannabis légal. Il leur faut donc des quantités astronomiques de matière première à extraire pour ensuite, soit clarifier l’extract pour le dab ou les pen ou l’utiliser dans des chocolats, gâteaux, sauces, bonbons, boissons… Même si ces grandes marques ont de gros jardins, aucune d’entre elles ne produit assez de matière première pour nourrir la demande. Ils se tournent donc vers les cultivateurs outdoor du nord de la Californie, Oregon ou Washington pour acheter à moindre coût les fleurs et la trim qui ne peut pas se vendre en shop. Pourquoi ne se vendent elles pas ?

Tout simplement car elles sont saupoudrées de mildew et autre champignons. (et si elles ont du mildew vous pouvez être sur qu’ils y sont allé « berzerk » avec les fongicides pour s’en débarrasser) Mais on s’en fout! Le profit est énorme et ça ne se verra plus après l’extraction, un joli packaging et en avant ! On peut aisément comparer ces produit au hotdog, c'est-à-dire, un produit de mauvaise qualité à la seule différence que ces marques vous chargent le même prix qu’un produit de luxe. Voila pourquoi je conseille de ne jamais acheter de concentrés et d’edibles dans un dispensaire, restez près de votre fermier. Certes, vous pouvez trouver des organisme de contrôle, le problème c’est que ces laboratoires sont privés et n’ont aucun mal à effacer certaines données ou booster le taux THC moyennant un petit billet de plus. La cupidité et la prohibition sont responsables mais cela ne doit pas vous empêcher de vous renseigner. En espérant que ces pratiques soient exposées pour ainsi créer une vraie régulation.

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