Charlo Greene risque 54 ans de prison en Alaska

Soft Secrets
04 Oct 2016

La journaliste avait démissionné de son poste à la TV pour monter un cannabis club


On se souvient de Charlo Greene qui avait démissionné de son poste de journaliste en direct sur la chaine de télévision KTVA en 2014. La journaliste de 28 ans, de son vrai nom Charlene Egbe avait révélé être la présidente de l’Alaska Cannabis Club et avait terminé la séquence par la phrase « Fuck it, I quit ! » (« Je m’en fous, je démissionne ! »). La séquence avait fait 100 millions de vues sur internet et après ce coup d’éclat, la journaliste devenue militante est entrée dans le cercle des personnalités cannabiques internationales.

Charlo Greene a été récompensée par le magazine High Times et était même venue faire des conférences en Europe. Deux ans plus tard, Charlo Greene se retrouve dans une situation judicaire aberrante. Suite à un referendum, le cannabis est techniquement légal en Alaska depuis février 2015. Il s’agit du troisième état américain, après le Colorado et l’état de Washington à avoir légalisé le cannabis récréatif. La culture et la possession d’une once de marijuana (28 g) sont maintenant autorisées.

L’usage en privé est même légal en Alsaka depuis les années 70 et l’usage médical, approuvé depuis 1998. Le problème est que l’état  a pris du retard dans la mise en place d’un système légal de production et de distribution. Charlo Green avait monté son cannabis club sans avertir les autorités locales. Dans cette association, les membres pouvaient se procurer du cannabis en échange d’une « donation ». Après deux descentes de police, les autorités ont finalement ordonné la fermeture de l’Alaska Cannabis Club fin 2015. L’ex journaliste se retrouve maintenant avec 14 chefs d’accusation et risque jusqu’à 54 ans de prison, selon l’ancienne législation.

Les autorités locales considèrent que leur action est légitime car « Charlo Greene  a voulu contourner et même aller plus vite que la loi. » Ses défenseurs dénoncent une situation totalement absurde : « Une personne encourt une très longue peine de prison pour avoir vendu une substance considérée comme légale par l’Etat d’Alaska, et que ses clients, dont certains souffrent de maladies incurables, ne pouvaient pas acheter légalement parce que l’Etat n’avait pas créé les infrastructures nécessaires à temps. » ont expliqué ses avocats. L’état de l’Alaska a jusqu’à présent approuvé seulement 17 licences pour des points de vente de cannabis et aucun n’a ouvert ses portes pour le moment. ME

S
Soft Secrets