Les Autofleurissantes de 2015

Soft Secrets
11 Apr 2016

Au printemps, nous nous sommes lancés dans une expérience: planter six variétés autofleurissantes en pleine terre dans deux espaces extérieurs préalablement amendés et de les cultiver sans y ajouter d'engrais liquide, seulement avec les engrais déjà présents dans le sol. En voici les résultats.


Nous avions envie d'essayer plusieurs variétés autofleurissantes de Dinafem car nous en avions entendu parler et n'en cultivions plus depuis quelques temps. Depuis 2008, quand nous avons eu nos premières semences d'autofleurissantes de la nouvelle génération, des Lowryder, et jusqu'à aujourd'hui, j'ai réalisé plusieurs récoltes avec ces génétiques. Les résultats ont été améliorés, cela ne fait aucun doute. Les variétés actuelles sont plus grandes, plus productives et plus puissantes que les premières générations. La qualité de ces génétiques a été fortement affinée lors de ces dernières années et nous souhaitions voir jusqu'à quel point elles pouvaient se développer à l'extérieur en les semant en pleine terre et en leur donnant peu de soin.

L'évolution des génétiques autofleurissantes

Toutes les variétés autofleurissantes contiennent des gènes de Cannabis Ruderalis, une variété de cannabis autofleurissante qui pousse de manière sauvage en Europe de l'Est, en Russie, en Chine et dans certaines régions d'Asie centrale et du nord. La Ruderalis sauvage est une génétique à la teneur élevée en CBD et faible en THC, c'est pourquoi elle n'est pas psychoactive. Sa floraison automatique est une caractéristique très intéressante dont on connaît le potentiel depuis longtemps et qui est déjà évoquée par Rob C. Clarke dans son Marijuana Botany de 1981: "La Ruderalis pourrait être utile dans la création de variétés à maturation rapide pour un usage commercial sous des climats tempérés." Les premiers hybrides psychoactifs de Ruderalis ont été mis en vente il y a des décennies par Sensi Seed, dans les variétés Ruderalis Indica et Ruderalis Skunk, les seuls croisements Ruderalis disponibles pendant de nombreuses années.

La Ruderalis Indica donne des plantes petites et en majorité autofleurissantes mais faiblement psychoactives. La Ruderalis Skunk, d'autre part, est plus puissante mais comme pour la Ruderalis Indica, seule la moitié des plantes sont autofleurissantes alors que l'autre moitié ont continué à mûrir en septembre ou octobre. Ces variétés n'ont jamais eu beaucoup de succès même si elles se trouvent toujours dans le catalogue de Sensi Seeds au cas où quelqu'un voudrait les essayer. La fièvre actuelle des variétés automatiques a commencé il y a environ 10 ans avec l'apparition de la Lowryder, une variété de la banque de semences The Joint Doctor.

Les premières Lowryder furent une révolution parce qu'elles étaient réellement autofleurissantes et prêtes en seulement 9 semaines, comme l'affirmait le catalogue. La Lowryder est une variété stable et homogène qui se récolte une soixantaine de jours après la germination, donne des plantes petites, très peu productives et peu puissantes mais dont toutes fleurissent automatiquement indépendamment de la photopériode. Les Lowryder avaient l'aspect de petites Indicas avec un cola principal et quelques branches secondaires. Sa taille finale oscillait généralement entre 20 et 50 centimètres, en fonction du système de culture utilisé, la température moyenne et la quantité et l'intensité de la lumière. La production pouvait varier également selon le système et osciller entre les 3 ou 4 grammes pour une plante cultivée en hiver au bord d'une fenêtre et jusqu'à 30 grammes ou plus pour une plante cultivée dans des conditions optimales. Dans tous les cas, c'était une plante peu productive en comparaison avec les variétés non autofleurissantes.

Les autofleurissantes actuelles donnent des récoltes bien plus importantes. Les grandes qualités des Lowryder ne se trouvent pas dans la production ni dans la puissance mais plutôt dans l'autofloraison, la rapidité de maturation (à peine 60 jours de la germination à la récolte), la stabilité et l'homogénéité qui en ont fait des plantes idéales pour faire des croisements. C'est la raison principale pour laquelle pratiquement toutes les variétés autofleurissantes actuelles descendent de la Lowryder. Les breeders des différentes banques de semences ont utilisé cette variété pour introduire le gène autofleurissant dans leurs créations. Ils ont créé des hybrides entre la Lowryder et leurs génétiques préférées qui furent ensuite sélectionnés et croisés à nouveau jusqu'à donner de nouvelles génétiques stables et réussir à ce que toutes les plantes soient également autofleurissantes. Ce processus est long et requiert plusieurs croisements avant d'obtenir une génétique homogène et stable. En outre, comme les plantes autofleurissantes ne peuvent pas rester en croissance végétative de manière permanente, comme c'est le cas pour les variétés à floraison déterminée par la photopériode, il est impossible de garder les parents d'origine (le mâle et la femelle qui ont été utilisés pour créer la variété) pour reproduire le croisement et générer de nouvelles semences.

Les variétés autofleurissantes sont en permanente évolution et chaque génération de semences part de la génération antérieure mais en revenant à la sélection de mâles et de femelles qui sont à nouveau croisés entre eux ou avec une nouvelle variété pour apporter une nouvelle vigueur et d'autres effets. Ce système a le désavantage qu'il est impossible de reproduire exactement la même variété, chaque génération est légèrement différente de la précédente. L'avantage est que la variété ne stagne pas et si le breeder fait bien son travail, elle s'améliore d'année en année. Au cours des années précédentes, nous avons réalisé d'autres cultures de variétés autofleurissantes et en général, nous avons observé une augmentation de la taille, de la production et de la puissance des plantes ainsi qu'une floraison plus longue. Si la Lowryder est prête en 60 jours, de nombreuses variétés actuelles ont besoin de 75 à 90 pour compléter le cycle, c'est-à-dire quatre semaines de plus. Il est logique qu'elles produisent plus car elles ont plus de temps pour pousser et fleurir.

Les espaces de culture

La première culture a été réalisée dans le jardin d'un chalet avec un petit terrain d'environ 2 x 5 m entouré par un grillage métallique couvert d'un filet pour éviter les regards indiscrets. Il était orienté au sud et ensoleillé quasi toute la journée même si le filet faisait un peu d'ombre aux plantes durant les premières heures de la journée. La terre était fertile et contenait assez de matière organique, et le cultivateur avait pris l'habitude d'y jeter la terre usée de ses pots. Deux ou trois mois avant de semer, il a recouvert son terrain avec un bonne quantité de compost, de fientes de volaille et de fumier de cheval et de chèvre. Il l'a arrosé puis laissé reposer pendant plusieurs semaines pour que les engrais se décomposent et se mélangent au substrat.

Avant de transplanter les plantules, il a utilisé un motoculteur pour aérer la terre et la rendre plus meuble et bien émiettée. Le second espace est une culture sauvage située dans une vallée et entouré d'un mur de gros buissons de plus de deux mètres de haut qui isole complètement l'espace des regards indiscrets. Le seule manière d'y accéder est au travers d'un petit tunnel dans les buissons et par lequel il faut passer en se baissant. Le cultivateur y a installé un système d'irrigation qui amène l'eau aux plantes par un tuyau enterré qui lui permet de les arroser sans entrer dans l'espace de culture. Le terrain est très sablonneux et ne contient pas autant de matière organique ni de nutriments que l'autre parcelle cultivée. Six semaines avant la transplantation des plantules, il a amendé la terre avec du fumier et des fientes de volaille mais en moindre quantité que dans l'autre parcelle. Les plantes ont reçu du soleil de 10 heure du matin à 6 heure du soir environ.

La germination

Les six variétés autofleurissantes camouflées étaient des Blue Amnesia XXL Auto, Critical+ 2.0 Auto, Moby Dick XXL Auto, OG Kush Auto, Sour Diesel Auto et White Widow XXL Auto, toutes de la banque de semences Dinafem. Je dois préciser que nous avions acheté les semences dans un growshop, nous ne les avons pas demandées à Dinafem et ne les avons pas informés de notre culture expérimentale. Nous souhaitions essayer les semences qui sont vendues au public et les juger librement. Si la banque de semence nous les avait donnée directement en sachant qu'elles allaient être utilisées pour un test, nous craignions qu'elle nous donne les plus fraîches et les meilleurs dont elle disposait. De cette manière, en les payant de notre poche et en les achetant au même endroit que n'importe quel cultivateur, nous étions sûr de notre objectif. Ce qui compte pour ce qui suit. Les graines ont germé le 8 avril dans de petits pots remplis de substrat Light Mix Speedy.

Les graines étaient belles, toutes de couleur sombre et sans bosse ni trou. Elles étaient sans aucun doute fraîches et avaient été récoltées bien matures. Des 30 graines (cinq de chacune des six variétés), toutes ont germé sauf une Moby Dick XXL Auto. Un très bon indice de germination donc. Les variétés autofleurissantes se développent tellement rapidement qu'en principe, il vaut mieux ne pas les transplanter. La transplantation occasionne toujours un certain choc qui stoppe la croissance des plantes pendant quelques jours. Si on les cultive en pot, il faut les semer directement dans le pot définitif mais quand on va les planter en pleine terre, le cultivateur est confronté à un dilemme: s'il les sème directement en terre, elles risquent de se faire manger par les limaces et autres prédateurs qui mangent les petites plantules récemment nées ou de se faire tuer par le mauvais temps; et s'il les plantes d'abord en pot, il devra les transplanter. Dans notre cas, nous avons choisi de les semer en pot car l'année précédente nous les avions mises à germer directement en pleine terre et une pluie torrentielle a emporté une bonne partie des plantules.  

La transplantation

Les plantes sont restées en pot pendant 4 semaines sur un balcon très ensoleillé. L'idée de départ était de les transplanter en pleine terre après deux semaines mais à cause de quelques nuits aux températures très basses et quelques journées nuageuses, la croissance durant les 15 premiers jours n'a pas été aussi rapide que si le climat avait été meilleur. Nous avons donc décidé d'attendre deux semaines de plus pour que les plantes, et surtout leur réseau de racines, se développent un peu plus. Si on les transplante avant que le réseau de racines soit suffisamment développé pour maintenir uni le pain de racines, le risque est plus élevé qu'elles se défassent et que certaines se cassent, ce qui augmente encore plus le choc de la transplantation. Les plantes ont été transplantées en pleine terre le 7 mai et avaient une hauteur de 15-25 centimètres.

Les deux plantes les plus grandes et en meilleure santé de chaque variété ont été plantées dans le jardin du chalet où elles seraient mieux soignées, et les trois restantes de chaque génétique ont été destinées à la culture sauvage. On a un peu creusé le pourtour de chaque plantule pour améliorer la rétention d'eau et avons mis des étiquettes pour identifier chaque variété sur leur tige. De nombreux cultivateurs font confiance à leur mémoire pour identifier les plantes mais l'expérience nous a démontré que, surtout quand on sème de nombreuses variétés, quand arrive le moment de la récolte, on ne se rappelle plus bien de quelle plante se trouve où. Après la transplantation, nous avons saupoudré de l'anti-limaces sur le sol pour protéger les jeunes plantules des attaques de limaces et d'escargots car ça peut faire des ravages tant que les tiges sont tendres.

Croissance

La culture du jardin a été arrosée tous les deux ou trois jours en fonction du temps et du niveau de sécheresse apparent de la terre. Nous n'y avons ajouté aucun engrais supplémentaire, ni liquide ni solide, et les plantes se sont uniquement alimentées des nutriments présents dans le sol. Dans le jardin, la terre fertile et légère a facilité le développement d'un bon réseau de racines ce qui accélère la croissance des plantes. Les mauvaises herbes qui poussaient autour des plantes ont été arrachées après 4 et 6 semaines de croissance. La culture sauvage a été arrosée tous les trois jours et visitée tous les 10 jours pour éviter d'attirer l'attention.

Plus le cultivateur va voir sa culture sauvage, plus la probabilité qu'elle soit découverte est élevée car quelqu'un risque de le voir entrer dans les buissons et il va plus marquer le sentier par lequel il passe. Pour cette raison, il est aussi conseillé de s'approcher chaque fois par un endroit différent à la culture sauvage, afin d'éviter de laisser des traces. Les plantes qui ont poussé sauvagement se sont moins bien développées, toutes sont restées plus petites que celles du jardin. A cause des visites plus rares, les mauvaises herbes sont devenues plus grandes jusqu'à créer une forte concurrence avec les Marias. Cela ajouté à une moins bonne incidence du soleil et à l'état du substrat, tellement sablonneux qu'il draine démesurément et ne conserve pas bien l'humidité et les nutriments, a contribué à ce que la production soit plus faible.

Lumière et production

La productivité des autofleurissantes est déterminée principalement par la quantité et l'intensité de la lumière que reçoivent les plantes. Les meilleurs résultats sont obtenus quand les plantes poussent à l'intérieur sous une puissante lampe à sodium qui les éclaire intensivement pendant 20 heures par jour, tous les jours de la même façon. En Espagne, en plein air, même en plein mois de juin ou juillet, les heures de soleil ne dépassent jamais les 14 ou 15 heures par jour et la lumière des premières heures de la journée n'est pas aussi intense que celle de midi, sans parler des journées nuageuses ou pluvieuses pendant lesquelles les plantes reçoivent encore moins de lumens. A l'intérieur, avec une photopériode de 20 heures de lumière et 4 heures d'obscurité, les plantes reçoivent en 80 jours de cycle vital 1.600 heures de lumière. A l'extérieur, même si elles sont cultivées entre le 10 mai et le 30 juillet (les 80 jours les plus ensoleillés de l'année), sans un seul jour nuageux et situées dans un endroit ensoleillé de l'aube au crépuscule, elles n'auront jamais plus de 1.100 heures de soleil, 30% de moins qu'à l'intérieur.

Floraison

Quelques jours après la transplantation en pleine terre, les premières fleurs femelles ont commencé à apparaître. Comme toutes les semences étaient féminisées, nous n'avons eu aucun mâle ni aucune plante hermaphrodite. Au début, les fleurs étaient très parsemées et les plantes continuaient de pousser avec force. A leur septième semaine de vie, trois depuis la transplantation, les plantes du jardin mesuraient déjà entre 50 et 80 centimètres de hauteur. Des six, la Moby Dick XXL Auto et la White Widow XXL Auto étaient les plus grandes (et ont plus tard également été les plus productives) et avec le plus de branches latérales.

Une Sour Diesel a très bien poussé aussi mais l'autre a perdu sa tige centrale (sans doute mordue par une bestiole) et est restée petite. La Critical +2.0 Auto était basse, compacte et luxuriante, avec pas mal de branches. Les Blue Amnesia XXL Auto venaient juste derrière, un peu plus basses mais également bien ramifiées. L'OG Kush Auto était la pire, plusieurs plantes ont affiché des genres de signes de mutation avec des feuilles froissées et des plantes hautes mais sans ramification. Les plantes de la culture sauvage sont restées beaucoup plus petites, entre 20 et 60 centimètres, et même les plus grandes avaient beaucoup moins de branches. Elles se sont clairement moins bien développées. Après 8 semaines, elles continuaient de croître et de se ramifier. Les plus grandes ont atteint un mètre de haut et les têtes devenaient toujours plus abondantes. En général, les plantes ont produit plus de branches latérales que les premières variétés autofleurissantes. Quand elles ont atteint 5 semaines en pleine terre (neuf depuis la germination), elles avaient atteint leur taille maximale et leurs têtes ont commencé à se remplir même si elles étaient assez aérées.

Les fleurs étaient déjà complètement recouvertes de résine mais tous les stigmates étaient encore blancs. Les plantes les plus petites étaient les Critical +2.0 Auto qui sont restées à une hauteur de 60 à 80 centimètres mais avec plusieurs branches partant de la tige centrale. Toutes les plantes ont été récoltées le même jour, le 27 juin, après 80 jours de vie et 50 jours depuis la transplantation en pleine terre. Parmi toutes les variétés, seules les Critical +2.0 Auto auraient pu être récoltées une semaine avant. Toutes les autres étaient au point optimal pour être récoltées. Les plantes de la culture sauvage ont donné une production beaucoup moins importante que celles cultivées dans le jardin mais il faut tenir compte du fait que quand elles ont été récoltées, elles ressortaient à peine derrière une grande quantité de mauvaises herbes qui avaient poussé autour d'elles et qui leur volaient la lumière et les nutriments. Peut être qu'en tenant seulement le terrain libre de ces herbes, elles auraient produit beaucoup plus, certainement le double.

Conclusions

Globalement, les Autos de Dinafem nous ont satisfaites. Les trois variétés les plus productives ont été les White Widow XXL Auto, Moby Dick XXL Auto et Sour Diesel Auto, sauf la plante qui a perdu sa tige centrale dans le jardin, et entre 25 et 40 grammes par plante dans la culture sauvage, ce qui aurait facilement pu être doublé avec quelques entretiens supplémentaires. La Blue Amnesia XXL Auto a également donné de bons résultats dans le jardin avec une moyenne de plus de 70 grammes par plante mais en culture sauvage, ce fut très bas, max. 23 grammes. La Critical +2.0 Auto a seulement atteint 36 grammes de moyennes même si la taille qu'elles ont atteinte n'est pas mal (17 grammes en culture sauvage). Elle pourrait être une plante idéale pour les cultures qu'il faut camoufler. Pour terminer, la OG Kush Auto a donné une plante interminable avec peu de branches qui dans le jardin a atteint une moyenne semblable à celle de la Critical +2.0 mais avec le double de hauteur et plusieurs mutantes très laides.

La qualité des têtes de ces nouvelles autofleurissantes était bien meilleure que celles des variétés antérieures même si toutes avaient le même aspect qui révèle leur origine autofleurissante: il y a beaucoup de feuilles sur les têtes et les têtes ne poussent pas aussi rapprochées que sur les variétés normales mais contiennent une grande quantité de résine. Ce sont des plantes toujours aussi faciles à cultiver avec suffisamment de soleil, un substrat fertile y des arrosages fréquents. Il faut éviter de les planter proches les unes des autres ou entourées de mauvais herbes pour qu'elles ne soient pas en concurrence. Comme la phase de croissance se superpose avec la floraison pendant plusieurs semaines, il est important que les plantes reçoivent un engrais dès le début de la floraison (qui combine azote, phosphore et potassium) jusqu'à une floraison avancée. Si on élimine l'azote trop tôt, les plantes vont rester petites.

D'après ce que nous avons vu, les Autos les plus productives et de meilleure qualité sont celles qui deviennent les plus grandes et prennent 75 à 80 jours de floraison. Les variétés les plus petites sont plus rapides mais produisent également beaucoup moins, sont moins puissantes et moins psychoactives. La meilleure manière d'obtenir une bonne récolte en peu de temps est de planter de nombreuses plantes en même temps, des variétés les plus rapides (jusqu'à neuf par mètre carré, semées en pleine terre). Le nombre va compenser la faible productivité par plante. Le problème est que les semences auto sont chères et pas tous les cultivateurs sont disposés à dépenser 8 euros par semences, surtout pour les semer en grandes quantités. La dimension des pots est également importante.

Les variétés petites se développent bien en pots de 10 litres mais les grandes profiteront de pots d'au moins 15 ou 20 litres de substrat pour s'exprimer au maximum. En extérieur, les autofleurissantes, même celles qui ont un cycle plus long, sont beaucoup plus rapides que les variétés non autofleurissantes. Si elles sont semées en avril, mai ou juin, elles sont prêtes à être récoltées en juin, juillet ou août, alors que les plus rapides des non autofleurissantes ne mûrissent pas avant la mi septembre au plus tôt. En intérieur, les variétés automatiques de 80 ou 90 jours ne sont pas aussi attractives car elles prennent autant de temps que celles qui commencent à fleurir après une ou deux semaines de croissance qui en trois mois réalisent une phase végétative et la floraison en donnant des têtes plus puissantes et plus productives. L'utilité la plus importante des autos en intérieur est selon mon opinion, de pouvoir remplir les trous libres du local des mères ou du local de croissance pour produire quelques têtes supplémentaires avec une photopériode de croissance.

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