Photo de famille, plaisir des yeux et des papilles

Soft Secrets
29 Mar 2016

Des plantes élites de différents horizons dans un jardin français 100 % passion


C’est toujours un grand plaisir lorsque s’annonce le temps de la récolte. Cette mise en scène cannabique regroupe un cheptel de différentes ganjas aux couleurs variées et chatoyantes. Diversité végétale pour sélection originale ou libre expression de la plante pour son étude comportementale, la botanique cannabique c’est magique.

Alors, rapide coup d’œil sur ces belles. J’avoue les avoir rapprochées pour un effet photo de classe devant la banderole de notre cher et unique journal français consacré au cannabis sous toutes ses formes. Mais bien sûr, lors de leur croissance, elles n’étaient pas aussi serrées les une contre les autres. Cependant, afin de visualiser le développement naturel de la plante, les deux plateaux de culture de 1,20 mètre carrés se sont révélés être une véritable jungle résineuse. Tout au fond sur la gauche après le N, la reconnue Riri Cut Sour Diesel IBL, véritable plante médecine que j’affectionne. Devant elle, en avant plan, le Deedee BX, travail passion de cubing avec cette fameuse maman Sour et Bubba-Kush par Kikiriki. Un effet « popcorn » en fin de floraison qui me surprend à chaque session. On retrouve d’ailleurs cette deuxième variété sous le S, l’odeur sur pied est clairement exotique avec des notes d’ananas, mangue et fruit de la passion.

Toujours devant, à côté de la BX, Grape God par First Lady, issue de la collection privée du Breeder JB. Un travail remarquable, même sans la tailler, elle se structure fortement et densément. Sur tout le fond trône des Chem’s Sister’91, plus précisément la Chem Dawg A, un clone désormais légendaire, très résineux aux senteurs prononcées, capiteuses et haschishiennes. Côté gauche, au milieu, on aperçoit une belle bud de ECSD (East Coast Sour Diesel), très proche de la Riri cut en notes de parfum lavande. Au devant de la scène et dans les tons sombres, fleurit la Renaissance au phénotype à dominance Indica, qui vire au pourpre en fin de floraison. Croisement entre Juanita La Lagrimosa et KC36 au goût de fruit avancé légèrement épicé. Au beau milieu, jaillie telle une fusée, la Kronocaïne. Un croisement entre la renommée Amnésia Haze aux tons citronnés et poivrés et le vigoureux mâle Sannies Herijuana (clone élite). Difficile à situer, Fanfan, un travail en cours qui est remarquablement violette, mais si discrète. Une Dance-hall, qui me ravit à tout instant de la journée, de la Dynamique !

Une floraison variée en totale expression

Toutes ces plantes sont issues de boutures ou de semences directement lancées en cycle de lumière 12/12. Elles se sont exprimées librement et naturellement, sans aucune taille, palissage ou pinçage de l’apex. Tout simplement, afin d’observer leur développement durant leur cycle. Outre l’odeur, on peut reconnaître une espèce à sa silhouette, son port végétal. Mais dans un écosystème que l’on recrée, on peut remarquer des différences, une morphogenèse selon cet environnement, et cela particulièrement avec des clones de même espèce (prélevés dans la même zone végétative du pied mère), ce qui est essentiel afin de mieux comprendre et ainsi satisfaire les besoins préférés de nos filles favorites.

Il en est ainsi, par exemple, selon le positionnement des ventilateurs, les plantes plus ou moins prés du brassage de l’air. Installer la sensi en pleine lumière ne lui est pas forcément favorable, certains sujets situés en dehors de la zone de réflexion lumineuse vous procureront des têtes harmonieuses et généreuses. Trop de luminosité et chaleur les agressent, pensez ainsi à bien surélever les réflecteurs. Pour certains amis qui cultivent leur passion en box de petite taille, je peux ainsi mieux réaliser le volume et la taille que la plante va prendre dans l’espace de culture. Certains cultivateurs, par manque de temps, offrent les soins minimum à celle-ci. Parfois, ils n’osent même pas les tailler et ils ont raison, à défaut de perturber le stretch du plant de cannabis, et par la suite son fleurissement.

Le protocole de culture de ces belles :

D’habitude, j’aime apporter des amendements au substrat, mais toujours en pensant à mes amis, j’ai fait les choses simples, de la fibre de coco uniquement, un activateur racinaire et un engraissage minéral en deux parties. Bon d’accord, j’ai tout de même ajouté trois fois des EM (micro-organismes) durant le cycle. Des pots de 3,5 et 5 litres ont été utilisés et les boutures et plantules au système racinaire sain ont été rempotées la veille de leur installation en chambre de flo. Elles ont eu un engraissage léger un arrosage sur deux et l’activateur racinaire fut apporté jusqu’à la fin du stretch. Avec cette population très variée, le plus délicat fut l’observation de chaque sujet, notamment pour l’arrosage. Mais ce qui est le plus important à noter, c’est qu’il faut offrir un bon rinçage. A la fin de la phase de floraison, la plante est rincée à l’eau douce au moins deux semaines avant la date de récolte programmée mais plus long ne sera que meilleur et celles à longue floraison aiment cela. Ce qui implique d’être patient, la plante dans sa dernière phase de fructification épaissit et durcit ses têtes.

Il ne faut pas confondre rincer avec un arrosage abondant, trop d’eau n’est jamais bon ! En rinçant les nutriments, le cannabis développe une saveur plus douce. Non rincé, il a une saveur piquante et irrite la gorge. Laisser mûrir les fleurs avant la récolte est une garantie pour un maximum de saveur et un bon rendement. La plupart des variétés ont une période de deux/trois semaines durant lesquelles elles peuvent être récoltées. La patience est donc une vertu, mais il ne faut tout de même point attendre jusqu’à ce que l’ensemble des trichomes soient ambrés. Le THC du cannabis trop mûr se transforme alors en CBN, substance fortement moins psycho-active, plus lourde dans l’effet, amenant même à la déprime.

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