Le cannabis pour supporter un traitement médical

Avant d'être disponibles en pharmacie, les médicaments doivent obtenir une Autorisation de mise sur le marché (AMM). Pour l'instant seul le spray Sativex a fait l'objet d'une AMM. Ce médicament qui contient autant de CBD que de THC est autorisé uniquement pour la sclérose en plaques. L'état et le laboratoire ne se sont toujours pas entendus sur le prix du produit et le médicament, qui a pourtant obtenu son AMM, n'est toujours pas disponible dans les pharmacies au moment ou nous écrivons ces lignes.

Pour la plupart des usagers thérapeutiques français, la seule solution reste de cultiver son propre cannabis ou de s'en procurer au marché noir. C'est ce qu'a décidé de faire Marie Borrel, auteure du livre Médi Cannabis. Atteinte d'un cancer, elle a utilisé le cannabis pour atténuer les terribles effets secondaires de sa chimiothérapie. Cette journaliste spécialisée dans la santé a toujours été très légaliste.

Elle a choisi de respecter scrupuleusement les lois de la république. Pourtant, son usage temporaire de la plante de cannabis pour raisons médicales l'a obligé à enfreindre sa ligne de conduite : " Au cours de l'année 2014, je me suis livrée pendant plusieurs mois à une activité illicite, passible aux termes de la loi d’une lourde amende et même d’une peine de prison ferme ". Marie Borrel a 61 lans orsqu'elle apprend qu'elle est atteinte d'un cancer des ganglions lymphatiques. Ce type de cancer est assez courant chez des personnes plus jeunes, le pic de prévalence se situant autour de 30 ans.

La bonne nouvelle est que ce cancer se guérit assez facilement (90% de chances de guérison) mais une lourde chimiothérapie et uen radiothérapie très agressive sont necessaires. Dés le début des séances, Marie Borrel ressent les terribles effets secondaires de ce traitement très agressif (perte d'appetit, fatigue, nausée et vomissemments en continu...ect). Les nombreux médicaments ne suffisent pas à contrer les effets secondaires qui l'epèchent de vivre normalement pendant plusieurs mois.

Aprés des recherches sur internet et sur les conseils de quelques personnes, elle décide d''ssayer le cannabis. Marie Borrel avait fumé occasionelement du cannabis dans les années 70 lorsqu'elle était étudiante mais n'en avait jamais consommé depuis. C'est grace aux enfants trentenaires de ses amis qu'elle réussit à se procurer un pochon d'herbe pour 50 euros. Miracle ! Les effets secondaires ont disparus et l'auteure retrouve gout à la vie.

Elle réussit à se rouler elle même ses joints faiblement dosés et chaque pochon de 50 euros lui permet de consommer pendant environ 15 jours. " Finis les somnifères, les anxiolytiques, les antalgiques..." Marie Borrel est aujourd'hui guérie. Elle;ne consomme plus de cannabis mais tire un bilan postif de son experience avec le produit. La première partie du livre concerne son histoire personnelle et la seconde, l'histoire du cananbis thérapeutique et les recherches scientifiques récentes pour les differentes pathologies.

On y évoque notamment les travaux du professeur israélien Raphael Mechoulam, qui adécouvert le THC en 1964, ou ceux de Christina Sanchez, biologiste moléculaire de l’Université Compultense de Madrid. Médi Cannabis permet de mettre en lumière un usage thérapeutique méconnu, par des personnes confrontées à la,maladie, aux profils très éloignés de celui du stoner moyen. Destiné à un large public, le livre contribue à l'avancée du débat sur le cannabis médical. Médi Cannabis, comment j'ai surmonté mon cancer grâce au cannabis. Editions Trédaniel, 138 pages, 16 €