Ménage intense pour merveilleuse inflorescence

Soft Secrets
30 Sep 2015

Dans le précédent numéro, je relatais mon expérience de culture avec les chaleurs estivales qui m’avaient fait offrande de parasites ravageurs. 


Dans le précédent numéro, je relatais mon expérience de culture avec les chaleurs estivales qui m’avaient fait offrande de parasites ravageurs. 

Chambre prête à être aménagée

Dans le précédent numéro, je relatais mon expérience de culture avec les chaleurs estivales qui m’avaient fait offrande de parasites ravageurs. Fort heureusement, ces belles sont restées guerrières et ont produit de jolies buds, compactes, grasses et résineuses.

La récolte s’est bien passée, malgré les thrips encore présents qui nous grattaient un peu, mais toujours au frais grâce à la clim. Les plantes sont minutieusement dégagées de leur filet de maintien ou décrochées de leurs tuteurs enrouleurs (type yoyo). Un pré-effeuillage des grandes feuilles jaunies et autres non résineuses est effectué.

Une partie du jardin mixte

Dans nos contrés, en plus de la chaleur, il y a aussi fort vent, et c’est en apportant beaucoup d’attention que j’ai procédé au séchage dans une box, à l’ancienne, tête en bas, et pas en filet cette fois-ci. Une fois séchée, la fin de manucure a été effectuée et certaines plantes comme l'ECSD en pots de dix litres ont fait un rendement de 90/110 g et en hydro à été observé un résultat de 40/50 g sur la Deedee bx.

Mais nous goûterons plus tard à ces délices de calices, les têtes principales et autres satellites odorants ayant été délicatement insérés dans des bocaux en verre opaque, le curring va démarrer.

En attendant, il est grand temps de faire le ménage de cette harvest time et l’ensemble de la pièce va être réaménagé. En premier lieu, les pots, substrats et billes d’argiles vont être enlevés et utilisés par la suite pour le potager d’intérieur. Les plateaux de culture et table à marée vont être mis dehors pour un nettoyage intégral. Voici donc pour la partie botanique. Concernant l’aspect électrique, les ventilateurs, ampoules, programmateurs, fils et connections seront tous remplacés intégralement, ainsi que les gaines de ventilation. Les réflecteurs, ballast, extracteurs et intracteurs soigneusement dépoussiérés.

La pièce est bien vide maintenant, et va devenir légèrement plus grande car un placard d’un peu plus d’un mètre carré, présent depuis le début va être éliminé. Ah ! on respire mieux et on est motivé pour continuer la session désinfection. La vieille bâche du sol est enlevée et sera bien sûr remplacée par une neuve plus robuste, le mylar également suivra le même destin.

Maintenant, la pièce est vierge, laissant quelques traces d’une existence inconnue…

Motivé et armé de mon fidèle ami, l’aspirateur, cela ne sera point un labeur pour moi de minutieusement évincer toute chose parasite au futur lieu de floraison, visionnant en mon esprit le vide transformé en vert luisant. Jardinier végétaliste, le Green Powa est en moi, c’est parti… avec une Kiki en bouche tout de même, hé hé ! C’est la fin du stick et voilà donc le premier nettoyage réalisé, ça fait du bien et l’esprit enfumé, je visionne encore plus la future canopée.

Vient le moment de la désinfection, j’avoue le moins cool pour moi, mais indispensable pour parfaire au renouveau. En temps normal, j’utilise des produits biologiques, pour les lieux de vie de la maison, ou pièces à plantes et animaux, mais dans cette configuration, quand le matériel neuf sera installé, je procéderai à une nouvelle pulvérisation, cette fois-ci, plus douce. Alors, transformé en soldat nucléique, avec salopette labo, gants et masque, je pulvérise avec une intention de purification totale un produit spécifique que vous pourrez trouver en coopérative agricole. Nommé MENNO Florades, il a un spectre d’activation contre les spores et autres formes résistantes de champignons, bactéries, virus et viroïdes. Il s'agit donc d'un puissant Fongicide, Bactéricide et Virucide. Son champ d’application est efficace en aspersion pour les serres, lieux de culture et table à marée et en trempage pour les plateaux de culture et petit matériel.

Il faut éclaircir les semis trop serrés.

C’est propre, mais impossible avec l’odeur de continuer le travail, je laisse donc agir avec efficacité pendant 24 heures.

Le curring dans les bocaux n’est bien sûr pas encore terminé, mais tel un enfant, je goûte les bonbons de petites fleurs du bas de Diesel qui sont déjà délicieuses. Malgré cela, je pense donc j’agis, et c’est avec endurance que je commence à installer la première couche de bâche. Prendre le temps, mais surement bien faire, étaler correctement celle-ci au sol, agrafez les rebords généreusement, coupez les bordures en surplus et scotchez pour une finition parfaite. Cela paraît inutile ou utopique, mais même après plus de vingt ans de pratique indoor, les inondations, peuvent encore arriver ! Pour les murs, on étalera en l’agrafant également du mylar neuf de qualité (type Diamond).

Ventilos et prises au plus haut

Un dernier petit coup d’aspi, et enfin je peux commencer à installer du matériel. Cette tâche est assez simplifiée car grâce à mes “visions”, j’avais déjà planifié le positionnement du matos et percé des trous pour installer des crochets en avance, décidant de placer la totalité des ventilos, prises et fils en hauteur.

Je place donc correctement les ventilateurs oscillants pour un excellent brassage de l’air, ce qui améliore grandement le mélange gazeux de la pièce (CO2 naturel) et fera danser les Filles. J’installe les gaines de sortie (700 m/3) et entrée d’air actives (1000/3) bien droites en évitant les angles, ce qui diminue l’efficacité des extracteurs. Ce débit paraît faible pour le volume du lieux, mais il y aussi la clim qui joue son rôle. De plus, elle a un ioniseur externe et pour l’intracteur, y est ajouté un filtre à particules et à pollens, le tout étant géré par un régulateur thermostat/hygrostat. Les réflecteurs commencent à se positionner, une partie de ceux-ci seront mis sur une structure de DR240, car je ne peux atteindre le plafond et j’en profiterai pour y positionner les deux tables à marée. Un nouveau programmateur très pratique car gérant plusieurs prises est installé, mais quel casse-tête pour positionner les fils et connections électriques correctement, bien droites aussi, sans trop de courbes, de rallonges futiles…on a tous connu cela !

Le labo du renouveau commence à prendre bien forme. Des prises multiples sont disponibles pour des ventilos en surplus et connections pour systèmes hydro. Je commence donc à mettre les divers plateaux de cultures (120x120) et TAM hydro (100x100) aux endroits choisis, bien éclairés pour une totalité de 4600 W HPS et de 600 W LEDS. Pour terminer, j’ajouterai de la bâche blanche par dessus la noire, dans les couloirs de circulation, cela évite des zones de “chauffe” supplémentaires.

Tout me semble bon à mon sens, mon goût, au Top pour le Pot ! Il est évident qu’il faille opérer avec plaisir et créativité, ce qui n’empêchera pas des rectifications dans le temps.

Activement, je fait les connections en hydro et y met les billes d’argile préalablement nettoyées et tamponnées au niveau pH, même si elles sont neuves. Je procède donc à ma seconde désinfection, cette fois-ci, bien naturelle et efficace avant l’installation du vivant, et ce avec les EM et huile essentielle de Lavande bien sûr. Je laisse tourner une journée et nuitée me permettant de vérifier les gérances climatiques.

Choix d’espèces mixtes, fleurs multi-couleurs

L’écosystème artificiel est véritablement sain et actif et tourne pour le moment en 18 heures par jours, en mode croissance, il ne reste plus qu’à faire rentrer les premières plantes.

SOG de bx

Faisant beaucoup d’études et recherches sur le genre cannabis, je choisis encore une fois un jardin multi-variétal, un spot de passionné. La grow-room sera en grande partie Sativa, avec des élites comme Martian Mean Green, Kikiriki, Sour Diesel, des sujets sauvages originaires de Bali ou d’Inde du Sud. Travaux en court également et toujours mes chères Renaissance et Deedee bx afin de faire de belles photos.Diversité végétale donc pour une grande partie en jeunes boutures, une table de semis, et des plateaux de clones âgés de plusieurs mois. Chaque plante sera minutieusement inspectée, taillée et toilettée avant de prendre place dans la salle, hygiène de rigueur !

Les plants seront en pots 6 à 15 litres, certains sujets plus grands, dans des 25 litres. Le substrat à base de fibre de coco, enrichie en mycorhizes sera juste recouvert d’un amendement de zéolithe et pumice, évitant ainsi à la coco lorsqu’elle est sèche, d’être expulsée hors du pot par la ventilation et ainsi générer des poussières au sol.

Les jeunes Sister Chem 91’ et test phénotypes de bx croissant dans leur lit de billes d’argile, un contrôleur pH et EC permanent est présent pour chaque table et aidera à ajuster au mieux les mesures lors des apports ou changements d’eau.

L’eau, source de vie, qualité et énergie pour plantes douées de perception

Mais qu’en sera-t-il pour l’arrosage des plantes en pots ? L’eau étant également passionnelle pour moi, j’installe dans un angle de la pièce à son entrée un basin circulaire de 85 litres. Sa particularité réside dans le fait qu’il y aura une agitation de l’eau permanente, basée sur les travaux du philosophe et naturaliste Viktor Schauberger qui eut d’excellents résultats sur la vitalisation de l’eau de par l’énergie du vortex. L’eau y tourbillonne dans un mouvement hélicoïdal axé vers l’intérieur, se déchargeant de vibrations et charges négatives. Elle est revitalisée, restructurée au niveau moléculaire. Ainsi en exemple, le calcaire change d’état de matière et précipite au fond du réservoir. C’est un excellent système pour mélanger ses apports nutritifs ou préparer des thés de compost, le bruit de l’eau couvrant aussi celui des ventilos. De plus, cela embellit le jardin et diffuse une résonance d’ondes positives. L’eau transporte, informe, résonne, et comme pour tous êtres vivants, c’est une base de vie et les végétaux retranscrivent ainsi positivement leur énergie.

Pour le mode d’administration, j’aurais pu m’aider d’une irrigation automatique, mais je préfère l’arrosoir ou m’aider d’un tuyau connecté à une pompe et arroser au jet doux, cela me permet d’observer en harmonie les plantes.

Dans cette salle de Fleurs de Vie, la température est de 26 degrés et l’hygrométrie de 70 %. Différents protocoles de culture sont associés, des one-bud, SOG, taille basse ou plante haute élancée, afin qu’elles s’expriment au maximum.. Je dois dire que j’ai “abusé” sur certains grands sujets que j’ai installé dans l’allée principale et je serais contraint par la suite de les installer dans une box spécifique. Lors de cette phase végétative qui va durer deux semaines, diverses pulvérisations vont être effectuées à base d’extraits végétaux, les plantes retaillées et changées de place suivant leur évolution dans l’espace.

A la lecture de ces lignes, cela fera 45 jours que la chambre de Chanvre est en cycle de floraison. Lancée le 18 Août, la température est de 24 degrés et l’hygro de 40 %, le Cannabis, plante magique s’exprime de façon idyllique. C’est bientôt Expogrow, les pistils apparaissent et après cette belle féria d’Irun, je me retrouverais en terre Mexicaine. Mon fidèle ami RV s’en occupera avec amour, adorant lui aussi la Riri cut. À mon retour, elles seront pour l’ensemble en début de sénescence, certaines ayant déjà été récoltées.

Cela fera 65 jours et je serai de retour dans l’espace empli de têtes aux formes et couleurs diverses. La tête encore envahie des paysages, flore et faune atypique du Mexique, je resterai heureux de travailler en indoor et de faire de ma passion, une réalisation.

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