Dehors, les cigales chantent et en indoor, les trichomes déchantent  

Soft Secrets
03 Sep 2015

Vient l’été et sa chaleur, ses prédateurs! 


Vient l’été et sa chaleur, ses prédateurs! 

Vision du jardin

Vient l’été et sa chaleur, ses prédateurs ! Et dans le sud, depuis le mois de Mai, il fait chaud et sec, pluvieux et lourd, un bonheur pour l’apparition de parasites ou champignons comme l’oïdium.

En culture indoor, j’arrête toutes floraisons à partir de début juillet. Je garde seulement un lieu équipé d’une climatisation pour la conservation de pieds-mères mâles et femelles, ils ne sortent jamais dehors, éclairés dix-huit heures par jours. La gestion de la clim en rapport avec le renouvellement de l’air est délicate et exige un variateur de qualité et à l’inverse de l’hiver, un volume d’air entrant est plus important que le volume sortant.

Durant le reste de l’année, cette salle sert de lieux de floraison en continue pour tests ou production de semences.

Une bud d'ECSD

Victimes de stress divers, ces belles resteront pleines de résine.

« En avril, ne te découvre pas d’un fil… », mais sous les lampes, il fait bien chaud. Heureusement qu’une clim fait son travail avec 4500 watts de Leds et HPS, rétablissant la température à 24,5 degrés et 40 % d’hygrométrie. On peut donc se permettre des essais sur les genres « Diesel ».

Des plantes issues de graines ou boutures sont installées en table à marée ou pots en coco ou substrats maison. Tout se déroule à merveille, jusqu’ au jour ou la climatisation faiblit et c’est la panique dans ce monde cannabique, lieu secret. Impossible de faire venir un technicien pour réparer et recharger en gaz. L’unique solution est de racheter un système neuf, d’être soigneux, attentif le temps de la livraison.

Vraiment chaud dehors, donc en indoor, pour les plants, c’en est trop ! On diminue la puissance d’éclairage tout en doublant la ventilation, un rafraichisseur est mis en place. Ne voulant pas utiliser de traitements chimiques, des vaporisations et ajouts naturels et variés sont utilisés. Par exemple, j’ai utilisés des huiles essentielles correctement dosées (Lavande, Neem). Cela ne suffit pas, faisant plus de 30 degrés et 20 % d’hygro, c’est la catastrophe. La baie-vitrée est ouverte, voilage anti-nuisibles installé, l’entretien du sol et matériels est fait assidûment. La nouvelle clim tarde à venir, et il y a aussi de forts vents et orages, et cela ne va rien arranger.

Dur de bien gérer le temps, je vois déjà trace de leur présence.

Thrips sur la Deedee!

Certaines ont bien démarrées leur stretch, d’autres sont en floraison, parfois bien avancés. J’observe alors des feuilles de ci de là parsemées de tâches suspectes, brûlures et même des points de naissance d’oïdium. Certains sujets me semblent affaiblis, et à une vitesse fulgurante, ils changent complètement d’aspect, devenant subitement plante mourante. Ca vole de partout en diversités ! Aleurodes (mouche blanche), Thrips (jaunes de Californie), Tarsonèmes (micro-acariens des vignes). Sans état d’âme, les plantes les plus touchées sont immédiatement éliminées, les autres sont soigneusement nettoyées, observées, en espérant… Leur toilette est minutieuse, il ne faut point enlever toutes les feuilles, sinon les attaquants iraient de suite grignoter, sucer la moindre portion de végétal restant.

La clim neuve arrive enfin!

En quelques heures, les conditions climatiques se rétablissent, et les plantes le montrent ! Une bonne nutrition pour la plante est une base de défense contre les insectes. On continuera de fréquentes pulvérisations fines avec des extraits comme le Vavysoa ou des EM et bicarbonate de soude, colloïdes en dose légère. Tous ces compléments ne font qu’apporter des défenses immunitaires et signaux de résonance magnétique régénératrice qui vont dynamiser ces Sativas, soutenir leur vie. On m’ offre des alliés efficaces, les Chrysopes ne sont pas dérangés par ces traitements et commencent à attaquer les parasites.
Plus de Tarsonèmes ni Aleurodes, les Thrips persistent encore et la weed à subi du stress.
Une partie de Deedee a été récolté et il reste d’autres SD Riricut et ECSD à 49, 60, et 70 jours de flo, les fleurs restent harmonieuses, compactes et résineuses. La résine est un moyen de défense pour elles, fort heureusement, mais dans ce cas là, les composés alchimiques changent, et à l’odeur les terpènes floraux sont plus subtils. On peut dire que ces futurs récoltes sont sauvés, les plantes se terminent, mais les trichomes sont amoindris, il y a eut un facteur desiccant léger et le développement floral se caractérisant par un gonflement réduit des glandes est visible. Cela dit, quelques championnes vigoureuses se remarquent de par un effet pop-corn visible.

Juin a bien démarré et le calme est revenu dans la ganja room. Nos colocataires les Thrips encore présents sont limités et contrôlés, les plantes sont en sénescence et l’envie de passer à l’étape suivante grandit.

Faire une désinfection complète

Un ‘vidage sanitaire’ vas être effectué et une partie du matériel (gaine, ventilateurs, filtres, tables) sera renouvelé. Même après un nettoyage en top, des œufs, germes et autres surprises peuvent de nouveau coloniser un environnement sain. J’ai eu une mésaventure avec les ciseaux d’un ami… qui élevait également des acariens rouges !

Il est donc important de réaliser rigoureusement cette session ménage, et cela fera l’objet de quelques lignes sur l’aspect clean des choses dans le prochain Soft.

En attendant, je cute les dernières fleurs, qui malgré ces événements perturbants, offrent une qualité acceptable, mais quel dommage pour cette odeur de Diesel lavande, qui d’habitude est forte, envahissante. On l’apprécie ou pas, je l’adore et ses effets aussi. Espérons qu’un bon curing améliorera goût et effluves !

S
Soft Secrets