Culture à partir de graines issues d'un cross perso

Soft Secrets
04 Apr 2014

Cette culture aura pour but d'obtenir un pied mère issu de graines régulières. La variété cultivée est un cross maison entre une femelle OG Kush et un mâle Ortega. Nous verront donc étape après étape comment faire germer ses graines, les cultiver et enfin récolter vos fleurs en vu de conserver un pied mère. La sélection est purement objective et dépendra de vos critères et de vos attentes. Pour ma part, je vais rechercher une plante qui a un goût de Kush mais cette variété étant peu productive de base je vais chercher en plus un phénotype vivace et productif comme le mâle Ortega.


Cette culture aura pour but d'obtenir un pied mère issu de graines régulières. La variété cultivée est un cross maison entre une femelle OG Kush et un mâle Ortega. Nous verront donc étape après étape comment faire germer ses graines, les cultiver et enfin récolter vos fleurs en vu de conserver un pied mère. La sélection est purement objective et dépendra de vos critères et de vos attentes. Pour ma part, je vais rechercher une plante qui a un goût de Kush mais cette variété étant peu productive de base je vais chercher en plus un phénotype vivace et productif comme le mâle Ortega.

Cette culture aura pour but d’obtenir un pied mère issu de graines régulières. La variété cultivée est un cross maison entre une femelle OG Kush et un mâle Ortega. Nous verront donc étape après étape comment faire germer ses graines, les cultiver et enfin récolter vos fleurs en vu de conserver un pied mère. La sélection est purement objective et dépendra de vos critères et de vos attentes. Pour ma part, je vais rechercher une plante qui a un goût de Kush mais cette variété étant peu productive de base je vais chercher en plus un phénotype vivace et productif comme le mâle Ortega. 

Le cross OG Kush x Ortega

La femelle OG Kush pollénisée
La OG Kush est un hybride américain originaire de Californie. Son goût lemon, pin, café, très spécial en a fait très rapidement une variété extrêmement populaire aux Etats-Unis. Ses origines génétiques sont plus ou moins connues. Certains diront qu’il s’agit, à l’origine, d’une graine trouvé dans un pochon de Chemdawg en 1991 lors d’un concert des Grateful Dead, d’autres diront que c’est un hybride entre une Chemdawg avec une Lemon Thaï et une Pakistan Kush. Je pense pouvoir affirmer que la OG Kush possède dans sa lignée des parents de près ou de loin avec une variété afghane de la région de l’Hindou Kouch tant son goût est spécifique de ces variétés. C’est également une variété qui ressemble énormément à la Chemdawg. Plusieurs souches de OG Kush circulent sous forme de clones encore aujourd’hui avec toujours des origines très floues et des histoires toujours un peu folkloriques. Retenons que c’est une variété à dominance sativa, qui produit une herbe de très bonne qualité gustative et psycho-active mais à rendement moyen. J’ai personnellement obtenu ce clone en 2007 par un ami qui l’avait lui même rapporté d’Angleterre. Très sceptique au début, elle est rapidement devenue une incontournable dans mes cultures !

OG Kush x Ortega (2011)
La Ortega est la sélection d’une afghane faite par le breeder Neville dans les années 80. Elle fut ensuite commercialisée par la Sensi Seeds sous le nom de Northen Light #1. La Ortega disponible chez Mr Nice Seeds est une sélection faites par le breeder Shantibaba qui sélectionna cette souche avec un vieux stock de graines de 1987 de son ami Neville. Je me suis procuré un paquet de 20 graines auprès de Shantibaba en 2008. Je recherchais une variété indica d’origine afghane qui soit productive et robuste afin d’apporter ces gènes à la OG Kush. J’ai fait germer ces graines en 2009 avec lesquelles j’ai eu une dizaine de magnifiques mâles très homogènes. Le plus vigoureux, le plus productif est devenu mon mâle reproducteur et c’est cette même année que j’ai fécondé la OG Kush sur une culture outdoor. 

J’ai personnellement testé mon hybride sur une vingtaine de graines en 2011 avec lesquelles j’ai obtenu une dizaine de femelles. Les plantes sont stables et plutôt homogènes même si quelques phénotypes étaient très différents et bien distincts au niveau de la densité des têtes et du goût. Certaines plantes sont néanmoins sorties du lot avec les caractéristiques que je recherchais en faisant ce cross à l’époque.

La graine

Graines en germination
Le cannabis est une plante dioïque, les fleurs mâles et femelles sont sur deux plantes distinctes. A l’état naturel, son cycle de vie s’effectue communément en une année, on dit que c’est une plante annuelle. Durant ce cycle, elle passera par trois stades spécifiques. La germination, étape où la graine germe et développe sa première racine, tige et feuilles. La croissance où la plante va développer branches et feuilles puis la floraison avec la production de fleurs et de graines. La survie de la plante se fait uniquement par la graine qui va rester en dormance et attendre des conditions climatiques favorables pour germer et faire un nouveau cycle.

La graine se compose des deux téguments, c’est la coque qui protège le contenu de la graine. A l’intérieur, les deux cotylédons qui sont simplement une réserve nutritive permettant à la plante de développer ses premiers organes végétatifs. La racine primaire est la première partie de la plante qui sort de la graine afin d’encrer et nourrir le semis au plus vite. Pour finir nous avons la plantule ou l’embryon, c’est une micro plante, l’ébauche de votre futur pied. La plantule se situe entre les deux cotylédons. Les graines de cannabis sont des graines sèches (10 à 15% d’eau) garantissant une très bonne conservation.

Morphologie d’une graine
On peut dire que la graine de cannabis est le moyen de conservation par excellence de vos génétiques. Vous pourrez les conserver dans un frigidaire pendant plusieurs années sans que la germination ne soit affectée.

Choisir ses graines

Le choix de vos graines est primordial ! N’utilisez pas de graines dont vous ne connaissez pas la variété ou bien des graines qui n’ont pas été conservées à basses températures. Des graines de mauvaise qualité ou mal conservées auront un faible taux de germination et des plantes souvent chétives et peu productives. En vous rendant sur les différents sites de vente de graine vous trouverez un très large choix. 

Les graines sont directement placées dans le substrat
Il y a les graines dites « régulières », ce sont des graines qui vous donneront des plantes mâles et femelles. Souvent beaucoup plus stables, elles sont conseillées pour une sélection et l’obtention d’un pied mère, elles vont vous permette également de refaire des graines ou créer vos propres hybrides ! Si vous voulez uniquement faire de la production, vous prendrez le risque d’avoir peu de femelles et beaucoup de mâles donc de ne pas produire beaucoup.

C’est pour éviter de se retrouver avec un grand nombre de mâles qu’ont été crées, artificiellement, les graines femelles ou féminisées. Elles vous garantissent des pieds femelles et donc un rendement mais sont moins stables que les régulières. 
Un dernier type de graines a fait son apparition il y a quelques années: les «autoflorissantes». Elles n’ont aucun intérêt en intérieur mais peuvent être utiles en outdoor dans la moitié nord du pays et permettre d’avoir des récoltes très hâtives pour éviter les temps humides et frais qui arrivent fin septembre.
Une dernière chose à prendre en compte pour le choix de vos graines est la composition génétique. D’un point de vu scientifique, il n’y a que le cannabis sativa mais en cannabiculture, nous distinguerons deux sous espèces principales avec des caractéristiques bien distinctes: le cannabis sativa et le cannabis iindica.
N’oubliez pas que nous parlons d’un être vivant et donc on ne pourra jamais vous garantir une parfaite germination de vos graines et un parfait développement de vos plantes. Pensez donc toujours à faire germer plus de graines que nécessaire.
 
La germination
La mini serre placée sous les néons
D’une façon générale, quelques soient vos façons culturales, vous devrez faire germer vos graines pour commencer votre culture. Pour certains, ce sera la première approche avec la culture et l’heure des premières angoisses. Rassurez-vous, comme nous l’avons vu précédemment, la graine est morphologiquement faite pour vous simplifier la tâche. Vous avez également compris qu’il vous fallait de l’eau, de la chaleur et un substrat (ou sol). 
La germination proprement dite, consiste à faire lever la dormance. La levée de dormance est provoquée par la re-hydratation des graines cumulée à une augmentation de la température. L’eau va activer le métabolisme de la graine, l’intérieur de la graine se développe, la graine gonfle et s’ouvre laissant ainsi sortir la racine primaire. 
Une technique très répandue consiste à re-hydrater et  faire gonfler vos graines dans un verre d’eau pendant 24h puis de les placer dans du coton et attendre que le germe apparaisse pour ensuite les placer dans le substrat. Je préfère ne pas vous conseiller cette méthode, une fois que la graine germe elle devient fragile et en augmentant les manipulations, vous augmentez le risque d’abîmer vos semis. Durant toute la culture de vos plantes, retenez qu’il faut manipuler vos plantes le moins possible pour leurs bien et indirectement pour le votre !
La sortie d’un semis
Ma technique ou la technique « classique » consiste simplement à placer les graines directement dans le substrat. Je vous conseille l’utilisation de cubes ou de pastilles bien hydratés avec une eau à pH 5 afin d’acidifier le substrat. Les racines se développent mieux en sols acides c’est pourquoi je vous conseille fortement d’ajuster le pH de votre substrat. Vous pouvez aussi ajouter du stimulateur racinaire très dilué pour optimiser un peu plus votre germination. Placez ensuite vos graines à 1cm de profondeur au maximum, peu importe le sens, la graine se mettra en place d’elle même. J’utilise une plaque de laine de roche 3,5 x 3,5cm que je remplis de fibre de coco dans laquelle les graines germeront. 
Placez le tout dans une mini serre. La mini serre n’est pas indispensable à la germination mais elle conservera l’humidité et évitera au substrat de se déshydrater.
Normalement dans de bonnes conditions vous n’aurez pas besoin d’arroser pendant 7 jours à peu près c’est à dire la durée de la germination. Je vous conseille également d’utiliser une mini serre chauffante ou un tapis chauffant. La rhizogénèse (développement des racines) durant la germination et le bouturage est le seul moment où la plante a besoin d’une température ambiante inférieure à celle du sol.
Les semis qui malheureusement se sont étiolés
Le cannabis est une plante sensible à la photopériode, c’est à dire à la durée de l’éclairage. Lorsque les jours sont longs, soit 18 heures en culture indoor, les plantes sont en phase de croissance et développent feuilles, branches et racines. A l’inverse, lorsque les jours sont courts, soit 12h d’éclairage en intérieur, les plantes enclenchent la phase de floraison et développent racines, fleurs et graines (s’il y a eu fécondation). La plante utilise en majorité la lumière riche en spectre bleu lors de la croissance. Utilisez donc des éclairages types néons ou lampes MH avec 18h d’éclairage. Ne faites pas comme moi, n’attendez pas que les graines sortent pour mettre en marche votre éclairage au risque de « louper » la sortie des semis, les voir manquer de lumière et tiger. Si cela  arrive malgré tout, ne vous en faites pas, vous pourrez rectifier en enterrant plus le semis lors de l’empotage. 
En début de culture, les plantes sont petites avec peu de feuilles et vous demanderont peu de lumière. J’utilise pour ma part deux néons 18w pour les 10-15 premiers jours. Vous pouvez utiliser des lampes plus puissantes mais placez les bien en hauteur afin de diminuer le flux lumineux et ne pas cramer vos semis. Maintenez une température de 25°c dans votre espace de culture  et attendez.
Au bout de quelques jours (entre 3 et 10), les premières plantes pointent le bout de leur nez ou plutôt de leurs cotylédons. Les cotylédons, après avoir servi de réserve nutritive, vont assurer le rôle de feuilles primaires et permettre à la jeune plante d’assimiler et transformer la lumière. L’hypocotyle (partie entre la surface du sol et les cotylédons) va jouer le rôle de tige primaire. Entre les deux cotylédons, vous pourrez voir les deux premières mini feuilles ou la plantule qui va ensuite se développer et amorcer la phase de croissance. J’ai pour habitude de ne jamais conserver les graines qui ne germent pas en moins de 7-10 jours. Je préfère sélectionner dès le début les plantes les plus robustes et réactives.
 
Une fois que vos semis ont fait leur mini mottes et que les racines commencent à tourner dans votre substrat, placez les dans des godets de 7x7x8cm afin qu’ils développent de nouvelles racines. Vos semis vont stagner quelques jours, vous ne verrez pas grand chose au niveau de la partie aérienne mais je vous rassure, la plante développe en priorité les racines qui servent à alimenter la plante. Une fois que votre chevelu racinaire sera bien développé, la phase proprement dite de croissance rapide se mettra en place.
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