Cultiver la O.G. Kush sans y laisser votre peau

Soft Secrets
26 Nov 2013

Dans le nouveau HousePlant Valdemoro à Madrid, on peut suivre des cours et des séminaires sur la culture, le montage de système hydroponiques et leur entretien, sur les extractions, etc... Avec Soft Secrets, nous avons eu l'opportunité de suivre un cours privé donné par le gérant et "professeur", un cours très spécial dédié à une variété sur laquelle il travaille depuis pas mal de temps. Il s'agit du croisement américain de la mythique O.G. Kush.


Dans le nouveau HousePlant Valdemoro à Madrid, on peut suivre des cours et des séminaires sur la culture, le montage de système hydroponiques et leur entretien, sur les extractions, etc... Avec Soft Secrets, nous avons eu l'opportunité de suivre un cours privé donné par le gérant et "professeur", un cours très spécial dédié à une variété sur laquelle il travaille depuis pas mal de temps. Il s'agit du croisement américain de la mythique O.G. Kush.

Dans le nouveau HousePlant Valdemoro à Madrid, on peut suivre des cours et des séminaires sur la culture, le montage de système hydroponiques et leur entretien, sur les extractions, etc… Avec Soft Secrets, nous avons eu l’opportunité de suivre un cours privé donné par le gérant et “professeur”, un cours très spécial dédié à une variété sur laquelle il travaille depuis pas mal de temps. Il s’agit du croisement américain de la mythique O.G. Kush.

O.G. Kush: étape végétative avancée
Malgré qu’il s’agisse d’une génétique américaine, de nombreuses banques de semences européennes, comme Dinafem par exemple, proposent cette variété. Le cultivateur qui nous donne le cours cultive le phénotype venant des vallées de San Francisco et de Los Angeles où ils sont entretenus pas les gars de Kush Mart (dispensaire californien) qui laisse pantois et provoque un arrière-goût étrange dans la bouche. Nous remercions sincèrement toute l’équipe de HousePlant Valdemoro pour avoir partagé avec nous leur technique, leurs expériences et surtout, cette variété si spéciale.

La génétique

Additif naturel protecteur en poudre appliqué à la base de la tige
Commençons par étudier le phénotype en question afin de le distinguer de ses semblables. L’origine du croisement est californienne mais ce n’est pas le cas de tous. L’héritage familial lui vient de la Lemon Thaï, de la Chem Dawg et surtout de la Pakistani. Le résultat de tous ces mélanges est ce que l’on appelle communément une Afghane, c’est-à-dire une variété des montagnes et climats secs du Moyen Orient. Concernant les initiales de son nom, il existe plusieurs théories dont une qui dit qu’elles viendraient d’une expression populaire aux USA car elle plaît surtout dans certains milieux malfamés : Original Gangster, lit-on souvent. Mais on entend aussi Ocean Green qui évoque plutôt une technique de culture qui donne de meilleurs rendements (le SOG – Sea of Green) ou d’autres plus confuses, comme Ocean Grow qui voudrait dire qu’elle a été créée au bord de l’Océan.

La morphologie permet d’identifier le clone d’origine assez facilement. Il s’agit d’une plante très arbustive, c’est-à-dire très basse et avec de nombreuses ramifications. Elle ne dépasse pas 1,5 mètre de haut, sa floraison produit des fleurs en forme de boules réparties sur les coudes. A cause de sa morphologie, la production n’est généralement pas très importante et une plante ne donne souvent pas plus de 10 grammes.

Beaucoup se demande dès lors: Comment une plante si peu productive peut avoir tant de succès? Je me pose la même question mais tous ces doutes se dissipent dès qu’on la goûte. La première saveur est celle du citron qui se mélange dans la bouche avec un résidu de charbon. Parfois, on a l’impression de fumer un barbecue. Et sa puissance… selon certaines analyses réalisées par les Américains de Kush Mart (d’où provient ce phénotype en particulier), elle contiendrait 32% de THC. C’est ce qui rend cette variété tellement fascinante. 

Le microclimat

Une des plus grandes difficultés: les racines
Pour conserver une mère ainsi que les clones pendant toutes les étapes, il est nécessaire de créer le microclimat adapté à ses besoins. Il ne faut pas oublier qu’elle fait partie des lignées provenant des montagnes du Moyen Orient, climat qu’il faut essayer d’imiter. Pour commencer, l’éclairage : de bonnes lampes au sodium de 600w qui vont éclairer et réchauffer l’espace. Dans ce cas en particulier, il faut installer des soquets double avec deux ampoules et d’autre lampes en plus, seulement pour couvrir une superficie de deux rangées d’1m2 chacune. Une bonne ventilation est toujours nécessaire ainsi qu’un système pour enrichir la teneur en CO2 du local, comme c’est le cas ici. Néanmoins, pour ne pas contaminer la pièce et avoir toujours un air de meilleure qualité, il faut nettoyer le local toutes les 3 heures et y faire rentrer de l’air frais ainsi que des particules de CO2. Si vous voulez en savoir plus sur ce système de CO2, vous trouverez des articles sur le sujet dans des éditions précédentes de Soft Secrets.

Concernant la température, on va essayer de la maintenir entre 27 et 29 degrés pendant tout le processus sans la laisser descendre de plus de 5 ou 6 degrés pendant la période nocturne. Avec une température inférieure, la plante ne sera pas capable de développer toutes ses capacités (et il ne faut pas oublier que ce n’est déjà pas beaucoup). L’humidité est également un facteur important pour cette culture, elle est maintenue aux alentours de 60% pendant la croissance végétative et à 35% pendant la floraison. 

Le processus de culture

Quand on a les bonnes conditions climatiques dans le local de culture, il nous reste encore à décider du substrat de culture. Pour les cultivateurs amateurs, un choix facile est la terre ou la coco. Pour les cultivateurs plus expérimentés qui veulent se lancer dans une odyssée, il y a les systèmes hydro et aéro. Nous qui avons été accompagnés par un cultivateur des plus expérimentés, avons commencé la session avec un système hydroponique. Pour les cultivateurs débutants, cette variété n’est pas recommandée.

Si vous n’avez pas envie de vous casser la tête, ce qui risque d’arriver malgré tout, et que vous optez pour la terre ou la coco, utilisez un terreau très bien aéré. Si vous voyez que votre terreau ou coco habituel n’est pas assez poreux, mélangez-y 9 grammes de perlite pour chaque pot de 5 litres. Il est indispensable que le substrat soit bien aéré, et bien drainé, qu’il ne puisse jamais se détremper pour que les racines de la O.G. Kush puissent bien se développer.

Le réseau radiculaire de cette variété est très délicat et surtout, très sensible aux champignons. Pour cette raison, une humidité et des arrosages excessifs ne lui font aucun bien. Les cultiver dans un système hydroponique ou aéroponique est pour cette raison aussi très difficile.

O.G. Kush à l’étape de floraison
Notre « prof » nous a donc expliqué quelques éléments clés pour ne pas laisser notre peau dans la culture de la O.G. Kush :

•  La température de l’eau doit toujours se situer entre 17 et 18°C. Si l’eau est plus chaude, elle va perdre une partie de son oxygène. Pour maintenir l’eau à cette température, on utilise un refroidisseur pour aquarium dont la puissance est le double du réservoir d’eau qui est utilisé pour le système hydro/aéro.
•  Il faut utiliser des additifs naturels en complément des apports en minéraux pour la croissance de la plante et surtout pour la protéger des prédateurs et des champignons, et spécifiquement pour les cultures hydro/aéro. On les trouve sous forme de poudres solubles mais le mieux, est de les appliquer directement à la base de la tige de chaque plante.
•  Il faut utiliser un fongicide systémique dissout dans l’eau du système hydro/aéro. Les fongicides préventifs et répulsifs (auxquelles les racines de cette variété sont très enclines) utilisés doivent être uniquement ceux vendus par les sociétés pharmaceutiques.

Une récolte petite mais exquise, ceci est une des têtes les plus grandes
Quand tout est prêt, on peut installer 24 plantes sur deux mètres carrés en dessous de 3 lampes de 600W. Si les plantes proviennent de graines, il faut les maintenir en croissance végétative pendant 25 jours pour qu’elles développent leurs racines. Mais comme il n’y a pas de graines du clone d’origine californienne, il suffit de 15 jours de croissance pour les boutures. Pour l’étape de floraison, il faut compter 55 jours pour que la plante soit prête. Il faut faire particulièrement attention à respecter les horaires de la plante car elle est très sensible à la contamination lumineuse.

Concernant son alimentation, il s’agit d’une variété qui mange très peu et est très sensible à la surfertilisation. Pour cette raison, il faut toujours veiller à ce que la CE de la solution nutritive ne dépasse pas 0,7, au moins jusqu’à la 4ème semaine de floraison pour que les plantes soient plus touffues et capables d’assimiler plus de nutriments. Si vous avez choisi de cultiver en substrat, la gamme Technaflora donne un bon goût à la plante. Si vous êtes parmi les audacieux qui se sont lancés dans l’hydro/aéro, il vaut mieux choisir la gamme Connoisseur d’Advanced Nutrients. N’oubliez jamais que cette variété mange très peu et dans le peu qu’elle mange, il faut surtout du calcium et du magnésium. Quelques enzymes pendant la floraison ne peuvent pas faire de mal non plus. 

Irrigation: cette variété boit également très peu. Si vous travaillez avec un substrat, n’exagérez pas avec les arrosages car l’eau peut affaiblir le système radiculaire de la O.G. Kush. Mais comme pour l’alimentation, on ne peut pas s’offrir le luxe de laisser des résidus dans le substrat et il est recommandé de rincer les racines tous les 15 jours quand elles sont en terre et tous les 10 jours en coco. Dans les systèmes hydro/aéro, on éteint le système pendant la nuit avec seulement deux passages d’eau pendant toute la période nocturne.

Comme c’est une plante très ramifiée, les tailles et les tortures augmentent sa production mais en faisant toujours attention. Le SOG (Sea of Green) est une bonne technique de culture pour cette variété. Grâce à ses ramifications, c’est une plante idéale pour en faire une plante mère et en tirer un tas de clones. Concernant les clones, il faut faire particulièrement attention au développement de leurs racines qui peuvent être très délicates et beaucoup d’entre eux peuvent ne rien donner.

Si vous souhaitez voir le reportage photo complet de cette expérience, allez sur la page Facebook de Soft Secrets Spain.

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